1986 : « Karel nese asi čaj » – « Karel apporte sans doute le thé »

Photo: Supraphon

Cette année réveilla quelque peu la production musicale tchèque autrement somnolente.

17 mai : à Ostrava – Vítkovice, fin de la construction du « Palác kultury a sportu » ou « Palais de la culture et du sport » (aujourd’hui Ostravar Aréna). À l’époque de son ouverture, il s’agissait de la plus grande salle omnisports en Europe.

23-24 mai : dernières élections non démocratiques dans toutes les institutions représentatives de la Tchécoslovaquie.

3 septembre : diffusion, au journal télévisé, d’un reportage largement manipulé sur l’émigration du chanteur Waldemar Matuška, qui avait demandé l’asile politique aux États-Unis

En effet, les opinions et prises de position surprenantes du nouveau représentant résolument réformateur de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, firent tout d’abord hésiter l’élite politique tchécoslovaque, qui restait perplexe devant ses slogans de libéralisation économique, culturelle et politique « perestroïka » et « glasnost ». Mais les représentants politiques n’eurent pas d’autre choix que de lâcher petit à petit les rênes qui avaient jusque-là si commodément étouffé les tentatives indésirables de création artistique indépendante.

Photo: Supraphon
Ainsi les organisations de jeunesse communistes se lancèrent dans l’organisation du festival national de rock Rockfest, et les programmes des nombreux autres festivals se firent de plus en plus audacieux.

1986 vit également arriver dans les médias de masse des tubes aux sons plus modernes. Composée par Michael Kocáb et mise en paroles par Michal Bukovič, la chanson « Karel nese asi čaj » – « Karel apporte sans doute le thé » permit au chanteur Jiří Korn de revenir sur le devant de la scène. Le grand public découvrit ainsi par ailleurs le groupe Pražský výběr de Vilém Čok.


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