« 4+4 jours en mouvement », festival transversal
A partir de ce vendredi et jusqu’au 24 octobre se déroule à Prague, le festival « 4+4 dny v pohybu », soit « 4+4 jours en mouvement ». Un festival alternatif pour lequel jeter des passerelles entre les disciplines n’est pas un vain mot.
« On a essayé de l’élargir tous les ans. Cette année, c’est très marquant et beaucoup plus important, on touche notamment aux arts plastiques. L’an prochain, on essayera peut-être de se concentrer sur d’autres disciplines encore. Il y a beaucoup de raisons à cela. Nous, ce qui nous plaît, c’est quand le public n’est pas uniquement composé de gens du théâtre ou de gens de la danse ou des arts plastiques. Nous aimons le mélange des genres. Ainsi, ça donne un aspect communautaire à l’événement. »
4+4 jours en mouvement est un rendez-vous tchèque mais aussi international, et qui, à l’heure de la réhabilitation du patrimoine industriel, a dès ses débuts choisi d’investir des bâtiments praguois particuliers, notamment d’anciennes usines et friches en tous genres. Cette année, le festival propose d’ailleurs un projet artistique site-specific, en lien direct avec le thème transversal de cette édition, comme le précise Pavel Štorek :« Pour moi, le leitmotiv de cette édition est ‘détail et mémoire’ parce que la plupart des spectacles réagissent à un souvenir ou à une situation vécue. ‘Détail et mémoire’, ça possède ausssi un rapport avec les lieux car chaque année nous cherchons un nouveau noyau dur pour le festival, nous nous déplaçons d’usines à d’autres endroits où nous montons des tentes par exemple. Cette année, nous avons choisi un bâtiment sur Národní třída, un immeuble de 1936. Il est abandonné mais on y retrouve encore des choses. Nous y réagissons avec des conférences, des présentations, à l’intérieur, donc là aussi on retrouve cette idée du détail et de mémoire. »
4+4 jours en mouvement est un festival tchèque, mais aussi international. C’est d’ailleurs là qu’il faut chercher ses origines puisqu’il a commencé en 1996 par la présentation d’artistes bosniaques revenus au pays après la guerre de Yougoslavie. Cette année, des ensembles venus de Norvège, de Slovaquie, mais aussi de la Belgique flamande présenteront leur travail. Parmi ceux-ci, notamment le projet du Belge Filip Berte, intitulé « Le charnier de la mémoire collective » comme le détaille pour nous Pavel Štorek :« Ce projet propose une exposition unique de Filip Berte, un architecte et peintre belge. Dans la grande halle de La Fabrika, une ancienne fonderie, il a construit une maquette de l’Europe. Les gens vont pouvoir se promener dans cette maquette et voir les différentes tragédies européennes du XXe siècle. »Pour tout savoir sur le programme complet et les lieux où se déroule le festival 4+4 jours en mouvement, rendez-vous sur le site internet : www.ctyridny.cz