A Brno, c’est « Bonjour Rennes » cette année
« Bonjour Brno » : tel est, depuis désormais vingt-et-un ans, le nom du festival de la culture française qui se tient chaque année dans la capitale de la Moravie. L’édition 2015, qui débute ce vendredi et s’achèvera le 26 avril, a pour particularité de célébrer le 50e anniversaire du jumelage entre Brno et Rennes. Directrice de l’Alliance française de Brno, qui organise le festival, Aude Martin présente ce rendez-vous désormais incontournable :
Cette année est marquée par le 50e anniversaire du jumelage entre Brno et Rennes. Comment cela se reflète-t-il dans la programmation du festival ?
« Effectivement, cette année, c’est le 50e anniversaire du jumelage, et c’est pour cette raison que tous les artistes français qui seront présents sur le festival viendront de Rennes. »
La programmation de cette année est d’ailleurs très variée. Pouvez-vous nous en dire plus ?
« Nous avons décidé de construire un programme sur mesure par rapport à des lieux intéressants dans la ville de Brno. Il y aura, par exemple, ‘Kolonial’ qui est un marché dans l’esprit du marché français avec des ventes de nourriture, de produits traditionnels tchèques et français, de vêtements, etc. Cette année, ce marché ‘Kolonial’ aura pour cadre l’ancienne gare désaffectée de Brno qui s’appelle Malá Amerika (La petite Amérique). Nous allons l’aménager comme des vieilles halles de marché français. A côté de ce marché, nous allons organiser des lectures de contes bretons suivies, en fin de soirée, par un Fest-Noz qui est une célébration traditionnelle bretonne autour de la danse et de la musique. Et le week-end de clôture se passera dans un jardin où nous monterons des chapiteaux et où nous ferons venir des caravanes. Toute l’ambiance de ce lieu sera tournée autour du théâtre itinérant, comme lors des vieilles fêtes foraines. »« Migration – regards croisés Bretagne - Moravie du Sud », tel est l’intitulé de l’exposition qui inaugure le festival. De quoi s’agit-il ?
« Cette exposition a été créée à Rennes au musée des Champs Libres. Elle reprend des témoignages de personnes ayant migré en Bretagne. La faculté des lettres de l’Université Masaryk de Brno a décidé de travailler en coopération avec le musée pour organiser une partie de l’exposition avec des témoignages de migration en Moravie. L’idée n’est donc uniquement d’inviter l’exposition qui vient de France, mais aussi de faire un travail également sur place par rapport à ce qui a été déjà fait et de pouvoir ainsi croiser les expériences et les histoires.Et puis autour de l’exposition, des rencontres et des séminaires qui auront lieu après ‘Bonjour Brno’, en mai et juin, seront également organisés. »
Quel est le public visé ? Faut-il parler français pour pouvoir visiter les événements ?
« Non, justement. Nous avons essayé de faire le maximum pour qu’il n’y ait pas de barrières de la langue. Même les pièces de théâtre seront soit sans paroles, soit interprétées de telle façon qu’il n’est pas nécessaire de comprendre le français. Par exemple, il y aura un spectacle intitulé ‘La Berceuse’ qui se tiendra dans les locaux de l’Alliance française et dont le principe est que vous venez, vous choisissez une chanson dans une liste, ensuite vous vous allongez sur un lit et une chanteuse lyrique vient chanter la chanson rien que pour vous. »
Outre les événements culturels, la gastronomie et l’inévitable tournoi de pétanque constituent également une partie traditionnelle du festival. Que peut-on attendre cette année ?
« Nous organisons dans les locaux de l’Alliance une soirée de dégustation de vins. Nous avons décidé de présenter des vins français et des vins tchèques pour permettre une sorte d’échange parce que la Moravie est aussi une région très réputée pour ses vins. Nous avons donc décidé de ne pas montrer uniquement la culture française mais également de permettre aux Français qui vivent ici ou à des étrangers de découvrir ce que la Moravie propose dans ses vins. »