A Pardubice, l’Alliance française fête ses 20 ans dans la douceur de vivre
L’Alliance française de Pardubice, en Bohême de l’Est, une des six organisations du genre existantes en République tchèque, célèbre ses vingt ans ce mardi. A cette occasion, un riche programme a été prévu qui se tient notamment sur la magnifique place historique de Pernštejn. Outre le traditionnel marché gastronomique toujours très apprécié des Tchèques, ce vingtième anniversaire propose aussi plusieurs autres événements de diverses dimensions, comme le précise Samuel Coeytaux, le directeur de l’Alliance française de Pardubice :
« A cette dimension sociale, nous avons souhaité en ajouter une autre écologique. C’est ainsi que nous organisons un ‘cleanwalk’, autrement dit une marche le long des rivières Chrudimka et de l’Elbe qui traversent la ville, pour nettoyer leurs rives. Et puis, bien sûr, nous avons aussi une dimension éducative : nous proposons à des écoles et des lycées de la région de participer à une chasse au trésor. »
Les festivités culmineront avec le temps fort de la journée, à savoir la soirée opéra…
« Oui, à partir de 18H00, nous proposons sur la place Pernštejn un opéra avec tous les plus grands airs français connus à l’étranger. Je pense là bien sûr à Carmen ou aux airs d’Offenbach qui seront joués par l’Orchestre philharmonique d’Olomouc et chantés par quatre solistes, deux français et deux tchèques qui, eux aussi, chanteront en français. Ce concert est présenté en coopération avec l’association Opera Studio Praha, qui a pour vocation de lancer la carrière de jeunes musiciens classiques, et notamment de chanteurs lyriques en France et en République tchèque. »La pantomime sera, elle aussi, présente lors de cette soirée.
« Effectivement, car c’est un lien supplémentaire entre la France et la Tchéquie que nous souhaitions mettre en valeur. Un mime sera chargé des transmissions entre les morceaux. En fait, il s’agira du personnage bien connu de Pierrot. Pourquoi lui ? Parce qu’il a été créé par un Tchèque émigré en France qui, certes, a pris le nom de Jean-Gaspard Deburau, mais qui, à l’origine, s’appelait Jan Kašpar Dvořák. Or, ce monsieur est né à Kolín, ville proche de Pardubice. C’est donc là un symbole supplémentaire. »« Optimiste pour l’avenir des cultures francophones en Bohême de l’Est »
Comment se porte cette Alliance française de Pardubice vingt ans après sa création, sachant que le français est rarement une langue prioritaire pour les étudiants tchèques ?
« C’est vrai que la situation du français est un peu délicate dans les écoles en Tchéquie. Mais la situation à Pardubice est actuellement plutôt positive. Nous sommes en période de développement et l’Alliance se porte bien financièrement. Nous avons ainsi ouvert l’année dernière une annexe à Hradec Králové, qui nous permet de diversifier nos activités et de toucher un nouveau public dans l’ensemble de la région de Bohême orientale. Ce vingtième anniversaire, qui est le plus grand événement jamais organisé par l’Alliance, confirme que nous sommes attractifs. Avec les cours, nous avons un public fidèle qui grandit. Je suis donc assez optimiste pour l’avenir de l’Alliance. Je suis convaincu que nous pourrons continuer à faire rayonner les cultures francophones en Bohême de l’Est pendant encore de longues années. »La région de Hradec Králové a récemment de nouveau été plébiscitée pour sa qualité de vie, qui serait la meilleure en République tchèque. Quid chez les voisins de Pardubice ? Comment y vit-on ?
« C’est aussi une ville très agréable ! Bien sûr, vous aurez toujours des pro-Hradec et des pro-Pardubice qui ne seront pas d’accord sur certains points, mais au-delà de cette rivalité, un des grands avantages de Pardubice est de se trouver à un vrai carrefour, ferroviaire notamment, entre Prague et Brno. Nous sommes ici proches de tout. Il y a aussi beaucoup de parcs et d’espaces verts en ville, qui sont très agréables par exemple pour se déplacer à vélo. Mais le train nous place à proximité des principales grandes villes tchèques. La vie est donc très douce à Pardubice, vraiment. »