A Prague, Paul ouvre sa première boulangerie-pâtisserie en Europe centrale

La chaîne française de boulangeries-pâtisseries Paul ouvre son premier magasin en République tchèque et même en Europe centrale et orientale, vendredi, dans le centre commercial de Flora, à Prague. Déjà présent dans plus de vingt pays du monde, Paul entend séduire sa nouvelle clientèle tchèque grâce à un certain art de vivre à la française. C’est ce qu’a expliqué au micro de Radio Prague, Delphine Lacroix de Peretti, responsable communication du Groupe Holder, dont Paul avec ses quelque 250 boulangeries est l’enseigne emblématique :

« Paul, aujourd’hui, c’est 120 ans d’histoire, et nous avons apporté nos produits typiquement français de boulangerie, de pâtisserie mais aussi de petite restauration en République tchèque, que ce soit pour les expatriés ou pour les Tchèques eux-mêmes. Tout cela pour avoir un petit bout de France à Prague. »

L’offre des produits qui sera faite à la clientèle tchèque sera-t-elle différente de celle que l’on connaît en France ou dans d’autres pays européens et du monde ?

« Non. Que vous soyez à Paris, à Prague ou à Tokyo, ce sont exactement les mêmes produits. Et ce sont justement ces produits français que nous voulons apporter à tout consommateur quel que soit le continent (pour le lancement de la boutique, une vingtaine de produits de boulangerie seront proposés, ndlr). »

Y aura-t-il une politique de prix différente, adaptée à la clientèle tchèque ? On connaît des cas de produits français proposés en République tchèque mais qui sont parfois de luxe et pour lesquels une majorité de Tchèques n’a pas les moyens. Paul aura-t-il donc une politique différente dans ce domaine ?

« Nous avons effectivement une qualité supérieure, mais au point de vue prix, nous voulons que nos produits, bien que français, restent accessibles au plus grand nombre (la société table sur une clientèle quotidienne de 400 à 500 personnes, le croissant devrait coûter 19 couronnes et la baguette 25 couronnes, ndlr). Nous sommes donc positionnés dans la moyenne des prix locaux. »

Vous l’avez dit, Paul possède une longue histoire. En France, les gens en ont l’image d’une boulangerie traditionnelle. A Prague, vous avez choisi un centre commercial très moderne pour l’emplacement de votre premier magasin. Pourquoi ce choix et pas celui d’une implantation dans le centre-ville, dans le cœur historique de Prague, où les touristes sont plus nombreux et où on peut supposer qu’il est plus facile d’attirer une clientèle plus nombreuse ?

« Tradition et modernité ne s’opposent pas forcément. En France, nous sommes certes présents dans les centres-villes mais aussi dans les centres commerciaux. Et ici, c’est effectivement un très beau centre commercial, moderne, où il y a beaucoup de passage et donc de consommateurs potentiels. Même si nous espérons aussi ouvrir un ou plusieurs pôles dans le centre de Prague dans un proche avenir. »

Lors de la conférence de presse de présentation, il a été dit que l’objectif à plus ou moins long terme était d’ouvrir vingt à vingt-cinq magasins en République tchèque ainsi qu’en Slovaquie. Envisagez-vous également un développement plus large dans d’autres pays de la région ? Et ce premier magasin à Prague peut-il servir en quelque sorte de modèle pour les autres pays du marché d’Europe centrale ?

« Nous allons sans doute bientôt ouvrir à Bucarest, en Roumanie. Effectivement, cette boutique à Prague peut servir de modèle, surtout qu’elle est très belle, pour d’autres ouvertures dans les pays d’Europe de l’Est. Nous verrons dans les prochaines années. »

Avez-vous eu l’occasion de goûter le pain tchèque ?

« Pas encore, mais je compte le faire très bientôt avant de repartir. »