A Prague, un magasin qui incite à faire réparer l’électroménager
Réparer plutôt que jeter. Lutter contre l’obsolescence programmée. C’est un des objectifs de l’association Opravme Česko (Réparons la Tchéquie) qui gère un réseau de bricoleurs professionnels et amateurs dans tout le pays et vient d’ouvrir sa première boutique dans le quartier de Bohdalec à Prague.
La boutique appelée tout simplement Opravárna (littéralement, le magasin de réparation) a ouvert ses portes au public la semaine dernière à Prague : là, les clients peuvent amener leurs appareils électroménagers qui ont cessé de fonctionner. Sur place, l’appareil est pris en charge par des techniciens, mais il est aussi possible de réparer son appareil soi-même grâce aux outils mis à disposition.
« Outre la possibilité de faire réparer ses appareil, nous louons également des tables, » a expliqué Jan Charvát à l’agence de presse tchèque ČTK. Cette location ponctuelle s’élève à 150 CZK, mais il est également possible de devenir membre (500 CZK par mois, 2 500 CZK pour six mois ou 4 000 CZK à l’année, pour pouvoir utiliser l’espace et les outils). Le magasin de réparation est ouvert du mardi au vendredi de 10h à 17h.
La boutique a vu le jour grâce à une campagne de collecte de fonds. Des ateliers de formation sont également prévus afin d’apprendre au grand public à effectuer de petites réparations courantes et pratiques.
Opravárna est la version en dur d’une application existante qui rassemble plus de 1 800 bricoleurs dans tout le pays, depuis des artisans professionnels jusqu’aux « zlaté české ručičky », ces « mains d’or tchèques » qui désigne les bricoleurs amateurs qui sommeillent en beaucoup de Tchèques.
La moitié des bénéfices issus des réparations effectuées via cette application sont reversés à l’association Opravme Česko (Réparons la Tchéquie) fondée par Jan Charvát. L’objectif de cette association est entre autres de motiver les fabricants à produire des appareils de qualité et de lutter, ainsi, contre l’obsolescence programmée et l’accumulation des déchets. L’association entend également promouvoir auprès du grand public l’idée qu’il est possible de réparer ses appareils au lieu d’en racheter de nouveaux.