Après la conférence nationale de la démocratie chrétienne

Le président des chrétiens-démocrates Miroslav Kalousek, photo: CTK
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A la veille du congrès des sociaux-démocrates le week-end de Pâques, les chrétiens-démocrates ont clarifié et exprimé leur position à l'égard de la coalition gouvernementale.

Le président des chrétiens-démocrates Miroslav Kalousek,  photo: CTK
Les conclusions de la conférence nationale de la démocratie chrétienne semblent être claires : la démission du Premier ministre, Stanislav Gross, ou des élections anticipées si le Premier ministre refusait, ou bien encore, si les deux solutions précédentes étaient refusées, le départ des chrétiens-démocrates de la coalition gouvernementale qu'ils forment avec les sociaux-démocrates et les unionistes. Cette position a été confirmée par le président des chrétiens-démocrates, Miroslav Kalousek :

« On a le choix entre la continuation de la coalition actuelle avec le changement de sa direction que nous demandons et, si cela n'est pas accepté, nous ne voyons que la voie de la discussion sur la possibilité d'élections anticipées ».

Les législatives anticipées... Jusqu'à maintenant, seul le leader de l'opposition de droite, le Parti civique démocrate, en parlait ouvertement. Le président de la République, Vaclav Klaus, en parlait aussi comme de la solution la plus propre. Maintenant, même les chrétiens-démocrates envisagent sérieusement cette solution, bien que leur président, Miroslav Kalousek, n'ait pas voulu s'exprimer sur une éventuelle date des élections.

Les sociaux-démocrates, qui, pour l'instant, sont contre la démission de leur Premier ministre, considèrent les élections anticipées comme l'une des ultimes solutions à la crise gouvernementale. Lubomir Zaoralek, président de la Chambre des députés, a laissé entendre dans quelles conditions elles pourraient avoir lieu :

« C'est une des variantes possibles, dans le cas où les scénarios les plus sombres se réaliseraient, donc si les chrétiens-démocrates quittaient réellement le gouvernement ».

Le politologue Rudolf Kucera pense que si les chrétiens-démocrates sont véritablement décidés à quitter le gouvernement, comme ils le laissent entendre, dans le cas où le Premier ministre refuserait de démissionner, une partie des sociaux-démocrates serait pour des élections anticipées. Pour eux, en effet, un gouvernement minoritaire avec le soutien des communistes est inacceptable. Il nous faudra, pourtant, attendre le congrès de Pâques pour savoir ce que décidera la social-démocratie.

L'opinion publique ne reste pas indifférente, comme le prouve une opération lancée par une agence publicitaire. Son directeur, Filip Humplik, offre des panneaux publicitaires à ceux qui pensent, comme lui, que le Premier ministre n'est pas digne de confiance, en raison des problèmes de ses biens et des affaires de son épouse. Les intéressés peuvent louer les panneaux portant la grande inscription « J'ai honte du Premier ministre », avec leur photo et leur nom.