Burn Baby Burn : la nouvelle pièce française du Studio Saint-Germain

Burn Baby Burn, c’est le nom de la toute nouvelle pièce du répertoire du Studio Saint-Germain, la scène de théâtre du Rock Cafe à Prague, spécialisée dans la mise en scène de pièces francophones. Ecrite par Carine Lacroix, la pièce est un huis-clos entre deux, puis trois personnages. Deux adolescentes paumées Hirip et Violette vont se rencontrer et apprendre à se connaître, avant que leur fragile équilibre ne soit perturbé par l’arrivée d’un livreur de pizza. Une pièce qui évoque irrésitiblement une sorte de Thelma et Louise. Carine Lacroix replante pour nous le décor.

Carine Lacroix
« C’est une histoire qui se passe dans une station service désaffectée où deux filles vont se rencontrer. Il y en a une qui apparemment vit là et une autre qui va débarquer. C’est au milieu de nulle part. Elle est en transit, elle veut aller dans le village voisin. C’est l’histoire de cette rencontre. »

Et de ce qu’elle va provoquer au fur et à mesure qu’elles vont se découvrir...

« Ce sont deux personnes qui ont comme point commun leur âge mais sinon qui sont assez différentes car il y en a une qui est un peu ‘homeless’ puisqu’elle n’a pas d’attaches. L’autre vient du patelin voisin et est un peu bloquée dans sa vie, qui trafique de la drogue, qui a une histoire avec un dealer et qui n’est pas très à sa place non plus. »

Qu’avez-vous pensé de la mise en scène tchèque ?

« C’était très vivant. J’ai beaucoup aimé parce que les comédiennes correspondent bien à l’âge ! J’ai trouvé que c’était très intéressant. Et la musique aussi... »

Et le décor, avec la vieille pompe à essence, la vieille moto, le mur en tôle recouvert de vieux posters ?

« C’était bien. Ce que j’ai beaucoup aimé dans les costumes, c’est les traces de saleté, de sueur. C’est censé se passer en pleine chaleur, donc ça j’ai beaucoup aimé parce que je l’ai rarement vu. Le personnage qui est pieds nus, aussi... Ça n’a pas toujours été respecté, même si chacun fait comme il veut. »

On imagine finalement bien par votre texte et la mise en scène les sensations, comme les peaux cuisent au soleil, comme cette fille dans sa station service est accablée par sa vie, le soleil, la chaleur...

« Voilà, parce que mine de rien cette chaleur empêche la fille de partir, de bouger. Elle est en rade. La chaleur est importante... »

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dimanche dans Culture sans frontières.