Ce que nous avons appris dans vos lettres ...
Vos lettres et vos courriels ne cessent de nous parvenir et c'est bien parce que nous avons assez de matière pour préparer cette émission réservée à vos opinions, vos remarques et vos suggestions. Profitez donc de l'occasion que vous offre cette rubrique pour vous exprimer sur les choses qui vous intéressent ou qui vous dérangent. Radio Prague est ici pour vous. Radio Prague vous écoute.
« Bonjour, nous habitons, mon épouse et moi, en France dans la banlieue de Paris, nous écrit M. Alfred Thiébaut. Mon épouse étant iranienne, elle aimerait connaître sur quelles fréquences elle pourrait écouter vos émissions en langue perse. »
Cher M. Thiébaud nous sommes obligés de décevoir votre épouse. Radio Prague n'émet qu'en six langues, il est peut-être bien de le rappeler de temps en temps à nos auditeurs. Nous émettons en anglais, en allemand, en français, en espagnol, en russe et en tchèque. Il n'y donc pas d'émission en langue perse. M. Thiébaud, nous vous prions de l'expliquer à votre femme.
« J'écoute très souvent votre radio sur le Net et c'est super. Je réside au Lac-St-Jean au Québec, au Canada, lisons-nous dans la lettre de M. Hermann Lemay. J'ai un ami, poursuit-il, qui réside dans un village ou une ville qui s'appelle STAREC et je ne le trouve pas sur les cartes. Est-il possible pour vous de me le situer ? »
Cher auditeur, il est très probable que Starec s'écrit en tchèque avec cette espèce d'accent circonflexe renversé sur « r » et sur « c » et que le nom de la ville se prononce en tchèque par conséquent « Starec ». Cela expliquerait pourquoi vous n'arriviez pas à trouver cette commune sur la carte. La commune de Starec est située en Moravie du Sud-Ouest tout près de la ville de Trebic et ne compte actuellement que quelque 1500 habitants. Le premier document sur cette commune, l'acte de donation de la reine Constance, date de 1231. Bien qu'elle ait obtenu le statut de la ville déjà en 1534, aujourd'hui ce n'est qu'une petite commune qui fait partie du secteur administratif de la ville de Trebic. Elle peut se vanter de l'église romane St.-Jacques, flanquée d'une tour Renaissance et on y trouve aussi des statues baroques, un presbytère, une école, et une maison municipale. Voilà, ce sont à peu près toutes les informations disponibles sur cette commune, mais la ville de Trebic, dont Starec fait pratiquement partie, est un site historique et touristique très intéressant qui vaut la visite.
Dans le récent courrier nous avons trouvé deux missives concernant Tomas Garrigue Masaryk, philosophe et premier Président de la République tchécoslovaque. Le courriel que nous avons reçu de la part de Mme Cécile Chambolle est plutôt amusant.
« Dans votre article sur Tomas Garrigue Masaryk, nous écrit-elle, vous mentionnez que son père était "cochet" et sa mère cuisinière. Si je ne me trompe, le cochet est un animal de basse-cour. Voyez à cet effet la fable de La Fontaine "Le Chat, le Cochet et le Souriceau". Aujourd'hui, on dirait un coq ... Ce n'est pas très flatteur pour ce grand homme. Je suppose que vous vouliez dire cocher ??? »
Evidemment, le père Masaryk était un cocher donc un conducteur de voiture tirée par les chevaux et non pas un coq. Nous nous excusons auprès de Mme Chambolle de cette faute.
« Bonjour, je me permets de vous faire parvenir une traduction de l'italien au français qui peut vous intéresser, nous écrit M. Michel Gueneau, chargé d'enseignement à Lyon. Il s'agit d'un chapitre de "La nation tchèque" de Giani Stuparich, un des grands écrivains de la littérature italienne du XXème siècle et grand connaisseur de la Bohême qui inaugure en 1915 la tradition bohémistique de la littérature italienne contemporaine. Ce chapitre est un portrait de Masaryk que Stuparich a connu personnellement. »
Nous remercions M. Gueneau de ce texte tiré de Giani Stuparich qui ne manque pas de détails intéressants même pour un Tchèque qui croit connaître assez bien l'histoire de son pays. En voici un petit extrait qui résume en quelque sorte ce portrait que Stuparich donne du Premier président tchécoslovaque :
«Nous nous sommes habitués à considérer l'individu non pas comme quelque chose d'absolument clos, et son action dans la société non pas comme une simple force qui s'exerce sur d'autres forces, mais comme une unité qui résume dans sa particularité l'humaine universalité. Dans l'histoire de toutes les nations, il existe des hommes qui, alors qu'elles connaissent le moment fondamental de leur développement, ne font qu'un avec elles ; ils ne font pas que les représenter, mais, à travers la puissance d'expression de leur individu, ils en sont l'essence. A tel point que, si nous voulons saisir la vie d'un peuple à son faît, nous devons avant tout considérer ses héros. Et c'est ainsi que Masaryk est un héros pour les Tchécoslovaques. »
Décidément les anciens présidents tchécoslovaques restent toujours présents. Cela concerne également Vaclav Havel. Récemment nous avons reçu une lettre du Togo. Notre auditeur Joseph Komi Amenoudo de Lomé nous écrit :
« Chers amis de Prague, j'espère que vous allez bien à la radio. C'est une fierté pour moi de vous joindre cette deuxième fois. Ce week-end j'ai fait une découverte formidable sur votre pays grâce à vos confrères de Radio France Internationale. Dans l'émission «Carrefour d'Europe » vos confrères français sont revenus sur le dernier ouvrage de l'ancien président Mr. Vaclav Havel intitulé « A vrai dire » publié aux Editions de l'Aube. Je viens donc d'apprendre qu'il est aussi un homme de théâtre!!! En tout cas c'est un homme formidable (...). J'admire particulièrement son apport à la construction de l'Europe du XXIe siècle. A la fac nous sommes encore revenus cette semaine sur le discours de Mr. Havel prononcé le 9 décembre 1997 devant le parlement et le sénat. Si j'avais seulement la chance de lui parler, cela me ferait beaucoup de plaisir. »
Cher auditeur, merci de cette lettre qui ferait certainement plaisir à Vaclav Havel, lui-même. Oui, l'ancien président tchèque avait été d'abord dramaturge. Aujourd'hui, il revient à sa première vocation au théâtre. On dit dans les milieux du théâtre tchèque qu'il vient d'achever une nouvelle pièce dont le sujet reste cependant encore secret. Ce sera probablement l'événement de la prochaine saison théâtrale en République tchèque.
« Je réalise un blog sur les traditions et les santons de Provence et j'aimerais présenter des crèches tchèques, nous écrit M. Daniel Ferrier de France. Je souhaite avoir l'autorisation de publier les photos de crèches de votre site en mentionnant bien sûr leur nom, leur origine et en mettant un lien vers votre site. Je précise que mon blog est purement informatif et non commercial, à but uniquement culturel. Merci et bravo pour votre site. »
M. Ferrier, malheureusement nous ne pouvons que répéter dans ce cas que ce que nous avons déjà dit sur nos ondes. On ne peut pas utiliser les photos de notre site sans payer les droits d'auteurs. Il y a cependant une exception. Nos auditeurs et internautes peuvent utiliser librement les photos qu'ils trouveront dans les sections « Phototour à Prague », « Phototour en Tchéquie » et « Châteaux en Tchéquie. »
Et c'est tout pour aujourd'hui. Merci à tous ceux qui nous écrivent mais aussi à tous ceux qui écoutent nos émissions. N'oubliez pas que Radio Prague émet pour vous.