Cinéma : le festival Febiofest et le succès des films tchèques en Europe

Vaclav Havel et Roman Polanski, photo: CTK

Le festival international du film, de la télévision et de la vidéo, Febiofest, vient de se terminer à Prague, en présence d'un invité prestigieux : Roman Polanski. La projection de son Pianiste, Palme d'or du festival de Cannes 2002, a clôturé Febiofest, festival qui a gagné, en dix ans d'existence, les meilleures sympathies du public tchèque.

Vaclav Havel et Roman Polanski,  photo: CTK
Le festival international du film, de la télévision et de la vidéo, Febiofest, vient de se terminer à Prague, en présence d'un invité prestigieux : Roman Polanski. La projection de son Pianiste, Palme d'or du festival de Cannes 2002, a clôturé Febiofest, festival qui a gagné, en dix ans d'existence, les meilleures sympathies du public tchèque. La semaine dernière, plus de 70 000 cinéphiles pragois sont venus admirer 400 films du monde entier ! Comme chaque année, les mêmes films font ensuite le tour du pays, ils seront projetés à Brno, à Ostrava, à Liberec et, enfin, en Slovaquie. Ajoutons encore qu'à part "le père" du Pianiste, les amoureux du grand écran ont pu rencontrer, à Prague, le metteur en scène et comédien Edoardo Ponti, le fils du célèbre couple italien Sophia Loren et Carlo Ponti, ou encore le réalisateur allemand Tom Tykwer, connu en Tchéquie grâce à son succès Cours Lola cours. Cette fois-ci, le cinéaste a invité les Tchèques dans son Paradis. Et ce drame moral, avec Cate Blanchet et Giovanni Ribisi dans les rôles titres, les a impressionnés.

Alors que le public tchèque se rue sur le meilleur du cinéma mondial, les films tchèques triomphent à l'étranger. La comédie amère du réalisateur Bohdan Slama, sur la vie des jeunes à la campagne tchèque, a reçu un prix spécial du jury au 15e festival de cinéma à Angers, en France. Mais Les Abeilles sauvages, d'ailleurs sélectionnées pour les nominations aux Oscars, avaient déjà raflé plusieurs récompenses - le film fut découvert, il y a tout juste un an, au festival international de Rotterdam. Cette année, la grande fête du cinéma indépendant, organisée depuis plus de trente ans aux Pays-Bas, avait un autre favori tchèque : le film musical L'Année du diable. Bien qu'il ne soit pas en compétition, ce long métrage original et non-conformiste, mettant en scène des personnalités du rock et du folk tchèques, a triomphé à Rotterdam : la musique du groupe Cechomor, que l'on retrouve aussi dans le film, y a fait sensation.

Auteur: Magdalena Segertová
lancer la lecture