Cinquante ans depuis la répression du soulèvement tibétain à Lhassa
Le drapeau tibétain a flotté ce mardi sur les mairies de nombreuses villes et communes de République tchèque en signe de solidarité avec le Tibet et en commémoration des 80 000 victimes de la répression chinoise du soulèvement du peuple tibétain à Lhassa, le 10 mars 1959.
« Je dirais que les objectifs ont changé. Au moment où le soulèvement contre l’occupation du Tibet par l’armée chinoise a éclaté, les objectifs étaient plus radicaux et les insurrections dans les provinces orientales du Tibet cherchaient effectivement à renverser le régime chinois et à libérer le Tibet. Aujourd’hui, le mouvement exilé lutte par la voie non violente, et la libération du Tibet n’est plus son but : la principale revendication formulée également par le Dalaï-lama, c’est l’autonomie du Tibet dans le cadre de la Chine. »
En 1996, la ville de Litoměřice a été une des premières à hisser le drapeau tibétain. L’adjoint au maire Jiří Landa se souvient que l’ambassadeur de Chine, qui s’était rendu à la mairie, lui avait reproché de s’ingérer dans les affaires de son pays :« Notre réponse a été que nous avions encore en mémoire la période de manque de liberté vécue dans notre pays et que nous ne pouvions pas rester indifférents à ce qui se passe dans un autre pays, même très éloigné, face aux injustices commises. »
La tenue d’un festival pour le Tibet, qui débute le 10 mars et se poursuivra pendant un mois à Prague, Ostrava, Olomouc, Pardubice, Opava et dans d’autres villes, marque le 50e anniversaire du soulèvement du peuple tibétain. Dans plusieurs communes, l’événement est commémoré par des défilés avec bougies allumées. Des participants à une manifestation contre la violation des droits de l’homme au Tibet organisée dans la soirée de mardi devant l’ambassade de Chine à Prague veulent remettre à la députée verte Kateřina Jacques un appel relatif au prochain sommet UE-Chine qui devrait se tenir au mois de mai à Prague.
La manifestation contre la violation des droits de l’homme au Tibet devant l’ambassade de Chine à Prague
Photos: Štěpánka Budková