Colloque au Sénat français: "Pleins feux sur la Tchéquie et la Slovaquie"

Un colloque sur la situation économique en Tchéquie et en Slovaquie s'est récemment tenu au Sénat français. Organisé par ce dernier en collaboration avec le Centre français du commerce extérieur et le Centre d'études et de recherches internationales, il a réuni des chefs d'entreprises françaises, des banquiers ainsi que des diplomates. Parmi les participants, l'ambassadeur de la République tchèque en France, Pavel Fischer, qui rappelle à Radio Prague les principaux thèmes abordés lors de ce colloque.

"Il s'agissait d'une présentation des deux pays, de leur potentiel économique et des grandes tendances qui se dessinent"

Quel bilan a été dressé en ce qui concerne la situation en République tchèque?

" Le bilan était assez positif et assez varié. Positif dans le sens des grandes tendances. Le paysage dressé a été très riche car au colloque participaient des patrons d'entreprises françaises qui ont réussi leur projet en République tchèque et qui ont présenté leurs stratégies et leurs expériences lors d'un débat avec le public."

Quelles entreprises étaient représentées à ce colloque?

"La Société générale comme représentant du secteur bancaire, le groupe Carrefour pour la grande distribution, le groupe PSA qui a présenté le projet de l'implantation de TPSA près de Kolin, et d'autres encore"

Quelles sont les principaux motifs de satisfaction? Quels sont les points noirs?

"Pour ce qui est des motifs de satisfaction, il y a bien sûr l'intérêt de voir un marché comme celui de la Tchéquie connecté aux grandes entreprises françaises. C'est non seulement la tradition du savoir-faire et de la main d'oeuvre qualifiée qui constitue un atout important, mais c'est également la position géographique du pays qui marque des points tout à fait intéressants pour les entreprises françaises. Pour ce qui est des points noirs, on a parlé de certaines rigidités du marché du travail ou bien de quelques habitudes du marché tchèques auxquelles les entreprises doivent s'habituer, mais c'est plutôt d'ordre culturel et de comportement des consommateurs."

Le forum euro-tchèque, qui regroupe les chambres de commerces des plus grands pays européens à Prague, a tout récemment alerté les pouvoirs publics et les médias sur les conditions difficiles pour les investisseurs étrangers en Tchéquie. En a-t-on parlé lors de ce colloque?

"Ce colloque n'était peut-être pas l'occasion d'évoquer ces éventuelles faiblesses. C'était une intéressante présentation comparant la Tchéquie et la Slovaquie, leurs avantages, les évolutions de leur économie."

Lors de ce colloque, le président du Sénat, Christian Poncelet a qualifié la Slovaquie de "tigre européen". Une expression quelque peu exagérée selon Jean-Pierre Pagé, consultant au Centre d'études et de recherches internationales:

"N'exagérons pas ces propos qui relevaient plus de l'effet de tribune, et qui ont été relativisés par les autres orateurs. Parler de la Slovaquie comme un tigre européen est un peu prématuré..."

Pour les ambassadeurs de République tchèque et de Slovaquie en France, il n'est pas question de concurrence ni d'opposition entre les économies des deux pays. On écoute à nouveau Pavel Fischer, ambassadeur de la République tchèque, sur le sujet:

"Je crois que les deux pays ont un avantage considérable, c'est leur vécu commun, leur proximité culturelle et en même temps leur diversité. L'ambassadeur slovaque, Madame Krasnohorska, a souligné l'intérêt de cette présentation commune des deux pays pour rappeler la scission pacifique de la Tchécoslovaquie. Ce n'était pas l'heure de mettre en concurrence les deux économies, le colloque s'est tenu dans une atmosphère de collaboration et de synergie."