Conférence franco-tchèque sur l'efficacité énergétique
Jeudi et vendredi se tient à Prague une conférence franco-tchèque sur l'efficacité énergétique. Experts français et tchèques y viennent échanger idées et savoir-faire, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Parmi les intervenants à cette conférence, le Français Pierre-Franck Chevet, directeur général de l'énergie et des matières premières au ministère de l'Economie et des Finances :
« Ces conférences bilatérales ont été initiées par l'Ambassade de France en République tchèque afin d'accroître nos échanges, notamment dans la perspective des présidences européennes que nous allons assurer successivement, la France fin 2008 et la République tchèque fin 2009. Nous essayons de développer en amont tous les échanges sur les sujets importants, de manière à assurer la meilleure transition possible dans la gouvernance européenne. L'énergie est un des thèmes d'actualité et sur lequel nous avons là une session de deux jours qui va nous permettre d'échanger sur des grands sujets tels l'efficacité énergétique ou le développement des énergies renouvables. »
Quelles sont les questions qui reviennent le plus souvent entre Français et Tchèques?
« Nous avons des problèmes similaires, comme beaucoup de pays européens. En mars dernier, nous nous sommes fixés au niveau politique européen des objectifs ambitieux pour 2020, d'avoir 20% de notre énergie qui proviennent d'énergies renouvelables. La moyenne européenne est pour l'instant à 7%, avec la France un peu au-dessus et la République tchèque un peu au-dessous. Il va nous falloir tripler les énergies renouvelables et c'est un sujet sur lequel nous devons discuter techniquement pour savoir comment faire, dans les meilleures conditions, y compris pour nos économies respectives. On a la chance d'avoir en France un gisement d'énergie hydraulique important, ce n'est pas le cas dans tous les pays. Je pense que la République tchèque a sans doute des perspectives de développement mais chaque pays a ses contraintes propres. Il faut que ces échanges se multiplient entre tous les pays pour échanger les meilleures pratiques. Et puis le développement des énergies renouvelables pose aussi des problèmes d'acceptation environnementale. Quand on met en place un barrage, il y a une perturbation de la vie du fleuve dont il faut tenir compte. Une éolienne pose aussi des problèmes d'acceptation parce que ça altère le paysage. Tous ces sujets sont des sujets qui sont communs au niveau européen et sur lesquels ils faut qu'on échange nos expériences et surtout mettre au point les meilleures pratiques possibles entre nous pour pouvoir atteindre l'objectif qu'on s'est fixé ensemble. »