De nouvelles opportunités pour les entreprises tchèques sur le marché iranien

Grâce à l’accord signé en novembre dernier à Genève entre six puissances mondiales (les cinq pays permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU et l’Allemagne) et l’Iran, les sanctions économiques de la communauté internationale envers ce pays devraient être allégées et de nombreuses opportunités pourraient s’ouvrir pour les entreprises tchèques.

Accusée par les pays occidentaux de vouloir se doter de l’arme atomique, la République islamique d’Iran a finalement accepté, sous l’égide du nouveau président Hassan Rohani, élu en juin 2013, de négocier afin de revoir sa politique en matière de nucléaire. Cela a abouti, le 24 novembre, à la signature d’un texte par lequel l’Iran s’engage à ne pas enrichir d’uranium à plus de 5% et à appauvrir l’uranium déjà enrichi en échange d’allègements des sanctions économiques prises à son encontre. L’accord, qui prend effet ce lundi 20 janvier, est valable pendant six mois.

Pour les entreprises tchèques exportatrices, il est synonyme de nouveaux débouchés potentiels bien que les relations économiques en la République tchèque et l’Iran, pays asiatique de près de 78 millions d’habitants, n’aient jamais atteint un niveau très significatif. Les exportations tchèques ont pourtant crû de façon vertigineuse en 2009, en pleine crise économique. Cette année-là, elles ont augmenté de 230% pour une valeur de 1,5 milliard de couronnes (environ 60 millions d’euros) alors que les exportations de la République tchèque à destination de ses partenaires plus traditionnels stagnaient ou chutaient.

D’après des statistiques datant de 2012, les entreprises tchèques qui commercent avec l’Iran y vendent le plus souvent des machines-outils. Avec l’accord signé en novembre dernier, les sanctions concernant l’industrie automobile devraient être adoucies et la République tchèque pourrait en profiter dans un secteur où elle est traditionnellement forte. Indirectement, les entreprises sous-traitantes pour le marché allemand pourraient également bénéficier d’un éventuel renouveau des échanges entre l’Iran et les pays occidentaux.