Dédicace de l'église du monastère trappiste de Novy Dvur
Jeudi le 2 septembre, le monastère trappiste de Novy Dvur a invité des chrétiens d'Europe à la dédicace de leur église. Plus de 2000 personnes ont assisté à cet événement religieux, mais aussi culturel, de première importance pour les rapports tchéco-français et pour l'Europe tout entière.
Comment vous trouvez la restauration du monastère de Novy Dvur?
"Je pense qu'elle est assez audacieuse parce que, quand il a été question de faire la fondation, j'avais eu l'idée qu'il faudrait se faire des racines, c'est-à-dire arriver dans quelque chose qui existait déjà. J'avais pensé au départ de trouver une vieille église baroque et puis construire un monastère autour. Ce qui s'est présenté, ce n'était pas une église, c'était une ferme à laquelle ou pouvait ajouter une église. Le défi était de faire quelque chose qui soit harmonieuse avec le pays et qui soit beau. Alors, c'est le défi et, je crois, que l'architecte l'a relevé, parce que c'est vraiment réussi."
Pouvez-vous expliquer brièvement la vie des moines trappistes?
"C'est tout simple, la vie des moines trappistes. Ils vivent dans le monastère pour prier, pour donner sa vie à Dieu, pour lui, et pour les autres. Cela commence le matin par la prière, puis c'est le travail pour vivre. La journée se répartit entre travail, prières et temps personnel pour la lecture."
Les moines vivent de leur travail, n'est-ce pas?
"Ils ont déjà commencé à gagner leur vie, ils travaillent pour notre entreprise en France, ils font des produits de régime pour la nourriture, donc ils travaillent un peu pour nous et nous exportons, puis ils commencent à faire un travail pour eux. Ils vont commencer à fabriquer de la moutarde et ils font des produits de beauté."On a entendu dire, à l'évêché de Plzen, que les moines ont commencé à travailler avec les Roms dans leur voisinage?
"Ce n'est pas exactement ça. Quant nous sommes arrivés, nous avons trouvé Novy Dvur, nous nous sommes installés là et puis, on a découvert l'environnement et le petit village à côté habité en partie par un groupe de Tziganes. Et nous nous sommes dit, ce n'était pas le travail des trappistes de s'occuper des Tziganes, mais les trappistes ne pouvaient pas avoir comme voisin les Tziganes. Donc on a cherché un relais entre eux et nous, c'est-à-dire une petite association qui peut prendre en charge le travail des Tziganes. Nous finançons l'association et l'association travaille pour eux, en sorte que nous pouvons les aider sans quitter notre propre vocation."