Ecrire, écrire et écrire encore…
« Le Cœur de l’Europe (radiophonique) peut-il s’arrêter de battre ? » demande, dans sa lettre, Paul Jamet d’Argenteuil. Une question qui résume vos inquiétudes (et les nôtres aussi) à propos de l’avenir de Radio Prague. Impossible d’ignorer ce sujet – omniprésent dans votre courrier – bien que nous n’ayons toujours pas de réponse concrète à vous donner quant au futur de la station.
« Il faut garder espoir concernant la continuité de vos émissions après décembre 2009 », nous écrit notre fidèle auditeur canadien Roger R. Roussel. « J’ai beaucoup de mal à vous capter ces derniers jours que ce soit sur 5 930 ou 15 710, en raison du mauvais temps », signale Jean-François Meile d’Ars-Sur-Moselle et il ajoute : « J’espère que vous continuerez à émettre après le 31 décembre 2009. »
Ce sont un peu les retrouvailles, dans ce Courrier, avec notre auditrice Françoise Hacart de Nœux-les-Mines, en France. Merci, Madame Hacart, pour votre lettre, ainsi que pour une très jolie carte de vœux pour la nouvelle année, décorée de fleurs séchées et fabriquée sans doute par vous-même. Vous nous écrivez : « Pourquoi je n’ai pas continué à vous écrire ? Je n’ai plus le temps avec le travail. L’été, impossible ! L’hiver, je me remettais à vous écouter. Et je viens d’entendre que vous arrêtez le 31 décembre. Vraiment, c’est un grand dommage. Le 31 août 1986, de Prague, j’avais reçu un diplôme de fidélité à l’occasion du 50e anniversaire de votre station. (...) Ce diplôme, il est en très bonne place à la maison. (...) Si l’on ne vous entend plus, merci pour tout ce que vous avez fait pour les auditeurs avec de belles émissions. »
« Un réel plaisir d’entendre votre voix sur les ondes et cela sur un récepteur russe des années 70/80 », écrit Hervé Brien qui nous écoute fidèlement à Talence, en France. Il continue : « Quelques jours de vacances à Londres ne nous ont pas permis de nous rendre au festival du film historique de Pessac, ce qui nous a peiné, mais ce voyage était programmé de longue date. Grâce aux rediffusions et articles de votre site Internet, nous avons pratiquement lu ou écouté toutes vos émissions et tous les témoignages consacrés à ce 20ème anniversaire. Un grand merci pour ce beau travail. Je viens de terminer ‘Madame Paris-Prague’ où j’ai découvert au travers du récit passionnant et poignant cet ‘Absurland’. Une époque terrible que nous ne pouvions totalement soupçonner et comme l’intitule, il me semble, le musée du communisme à Prague ‘le rêve, la réalité, le cauchemar’. Les témoignages en faveur du maintien de votre activité se multiplient. Comme le soulignait très justement Jean-Michel Aubier, vos emplois sont la priorité. Espérons que ce nouveau témoignage sur la qualité de votre travail pourra peser sur les décisions futures que vous attendez et que nous attendons également. Alors, messieurs les décideurs, laissez vivre Radio Prague : nous l’avons déjà dit et nous le répétons, ces deux médias sont parfaitement compatibles et permettent de mettre en valeur au maximum la République tchèque. »
Paul Jamet déjà cité pose dans sa lettre de multiples questions : « Que pouvons-nous faire, nous simples auditeurs qui ne sont même pas consultés ? Ecrire, écrire, écrire encore ? 20 ans après la chute du Mur de Berlin, la République tchèque n’aurait-elle plus rien à dire au monde via les OC ? La diversité est une vraie richesse, ne l’oublions pas ! »
Jacques Augustin de Rosny-Sous-Bois souhaite profondément que « les négociations avec le ministère des Affaires étrangères aboutissent favorablement, procurant à votre station la possibilité de diffuser deux fois par jour, tant vers l’Europe que l’Afrique, continent sur lequel beaucoup d’auditeurs ne disposent pas d’Internet. Je me permet », continue J. Augustin, « de souligner mon attachement pour Radio Prague, première station que je découvris en 1968 et avec laquelle la correspondance reste soutenue en 2009 ! »
Dans ce contexte, c’est un brin curieux, mais, bien sûr, agréable de lire le message suivant, qui nous est parvenu par mail : « C’est la première fois que je vous écris, bien que j’écoute vos émissions en ondes courtes depuis 1975. J’ai connu votre pays à l’époque du rideau de fer et bien sûr, les émissions de l’époque. Bravo de continuer d’émettre en ondes courtes comme au bon vieux temps et d’être un des derniers pays européens à continuer de transmettre dans ce mode. Je m’appelle Eric Denieul, j’ai 50 ans, je travaille dans le commerce international, j’habite en région parisienne, à Bourg-la-Reine,et je pratique le DXING depuis 34 ans. Cordialement de la part d’un auditeur qui n’écrit pas beaucoup aux stations qu’il a l’habitude d’écouter. »
Merci, chers auditeurs, pour votre soutien, pour votre fidélité à Radio Prague. Le dernier mail que je vais citer dans ce Courrier est signé Sabrina Rebernak, elle habite Vergongheon, en Haute-Loire, et elle nous écrit :
« Fidèle auditrice de Radio Prague j'ai le souvenir d'avoir entendu une émission dans laquelle vous parliez d'une crèche en pain d'épice exposée dans une église de Prague. Ayant prévu de venir quelques jours dans votre magnifique ville juste avant Noël, j'aimerais savoir si cette année cette crèche sera visible. Encore merci pour vos émissions qui permettent de nous évader un peu du quotidien. »
En effet, Madame Rebernak, une crèche en pain d’épice est à voir chaque année, depuis 1972, à l’église Saint-Mathieu (Kostel Svatého Matěje), dans le quartier de Dejvice. Pour votre information : la crèche, préparée chaque année par un confiseur de Prague, est composée de pas moins de 500 personnages, « habillés » en costumes traditionnels de Bohême, de Moravie et de Silésie. L’église se trouve rue U Matěje, à Prague 6.