Fin des stations-essence russes Loukoïl en République tchèque
Le géant pétrolier russe Loukoïl va céder ses stations-service dans trois pays d'Europe centrale, dont la République tchèque, a annoncé le groupe cette semaine, sur fond de guerre économique entre l'Occident et la Russie.
"C'est une surprise pour moi", a indiqué à la télévision publique le président de l'association des stations-essence de République tchèque. Selon Ivan Indráček, qui s'attend également à un départ de Shell du marché tchèque, "MOL va être désormais présent sur le marché des stations-services haut-de-gamme et discount, ce qui va surtout en faire le concurrent de Benzina (groupe Unipetrol)".
Il n'a pas été précisé si le groupe Loukoïl avait également l'intention de se retirer des deux aéroports tchèques, celui de Prague et celui d'Ostrava, où il fournit en carburant une partie des avions.
Par ailleurs, les 75 stations qu'il possède en Hongrie et les 19 de Slovaquie passeront aux mains du groupe hongrois Norm Benzinkut Kft, aux termes d'accords censés être scellés avant la fin de l'année.
Le groupe russe - plus grand opérateur privé en Russie et numéro deux du pays, avec un sixième de sa production - poursuit ainsi un mouvement d'optimisation de ses actifs dans un contexte très tendu entre l'Europe et la Russie au sujet du conflit armé se déroulant à l'est de l'Ukraine.
Le semaine dernière, il avait annoncé qu'il s'apprêtait à céder la totalité de sa filiale en Ukraine à l'autrichien AMIC Energy Management.
Fin juin déjà, alors que les États-Unis et l'Europe n'avaient pas encore décidé le renforcement de leurs sanctions à l'encontre de Moscou, le patron de Loukoïl Vaguit Alekperov avait déclaré que ces mesures auraient des répercussions sur toutes les entreprises russes.