Foot – Ligue des champions : une première au goût d’inachevé pour Plzeň
Pour la première fois depuis quatre ans, un club tchèque disputait, mardi soir, un match de groupe de la Ligue des champions. Pour sa première historique à Prague, son stade n’étant pas aux normes exigées par l’UEFA, le Viktoria Plzeň a concédé le match nul (1-1) face aux Biélorusses du BATE Borisov. Un résultat mi-figue mi raisin pour le champion de République tchèque, qui s’apprête désormais à rendre visite au Milan AC avant d’affronter Barcelone deux fois de suite…
Seulement voilà, et c’est là toute la magie de la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs, il a suffi d’un stade plein, de l’hymne officiel avant le coup d’envoi et de toutes les paillettes autour pour faire de ce match très Europe de l’Est un vrai match de Ligue des champions. Et les 20 000 supporters du Viktoria qui ont fait la centaine de kilomètres qui séparent Plzeň de Prague n’ont pas boudé leur plaisir. Il faut dire que, depuis le Slavia Prague en 2007, aucun club tchèque n’était plus parvenu à se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions.
Très attendu donc par le public tchèque, le match et plus encore son résultat final n’ont toutefois que partiellement répondu aux espoirs nourris avant le coup d’envoi. Après ouvert le score dans le temps additionnel de la première mi-temps sur une de ses rares occasions, le Viktoria Plzeň a été rejoint au score en milieu de deuxième par une équipe de Borisov enfin un peu plus entreprenante. Au bout du compte, Tchèques et Biélorusses se sont logiquement quittés dos-à-dos (1-1), aucune des deux formations n’ayant mérité beaucoup plus que le partage des points au vu de leurs prestations. L’entraîneur de Plzeň Pavel Vrba formulait cependant quelques regrets au terme des quatre-vingt-dix minutes :« Dommage que nous n’ayons pas gagné 1 à 0, nous aurions pu être premiers du groupe. Ce match a manqué de précision, il y a eu pas mal d’approximations, mais on a bien vu qu’il s’agissait d’un premier match. Il était très important de ne pas le perdre. C’est ce qui explique que les deux équipes ont d’abord cherché à bien défendre. Mais cela n’enlève rien au fait que si ce match nul n’est pas un mauvais résultat, je suis déçu que nous n’ayons pas pris les trois points de la victoire. »Ce mélange de déception et de frustration d’avoir laissé échapper une victoire qui tendait les bras régnait dans l’ensemble du camp tchèque, même si le capitaine de Plzeň, Pavel Horváth, devant les micros à la sortie des vestiaires, a d’abord voulu positiver :
« On verra bien comment la situation va évoluer dans le groupe. Avant le match, j’avais dit qu’un point me satisferait et je n’ai pas changé d’avis. Même si nous avons mené au score, je ne suis pas trop déçu par ce match nul. On verra plus tard si c’est un bon ou un mauvais résultat. Bien sûr, Barcelone et Milan nous sont supérieurs et chaque point obtenu contre eux serait une grande performance. Il nous reste encore cinq matchs à jouer, cinq matchs beaucoup plus difficiles que celui-ci, mais ça reste du football et tout est possible. »Le déplacement à San Siro pour y affronter le Milan AC dans deux semaines donnera une première réponse à la question de savoir si en football tout est vraiment bien possible et si dans un groupe aussi relevé que le sien, le Viktoria Plzeň peut espérer soutenir ne serait-ce qu’un semblant de comparaison. Sur ce point précis, le premier match contre Borisov, sans complètement décevoir, n’a pas fait disparaître les légitimes interrogations sur le potentiel des Tchèques à ce niveau de la compétition.