Golf : le 3e Czech Masters propose un plateau de joueurs sans précédent

Lee Westwood, photo: ČTK

En plein Jeux olympiques, et aussi avec la tenue du Grand Prix moto de Brno ce week-end, l’événement passe peut-être quelque peu inaperçu. Pourtant, il s’agit probablement de la manifestation sportive la plus importante organisée en République tchèque cette année. Le Czech Masters de golf, tournoi qui figure pour la troisième année consécutive au calendrier du prestigieux Tour européen, a débuté ce jeudi sur le parcours de l’Albatross, à Vyskoý Újezd, dans les proches environs de Prague. Durant quatre jours, quelques-uns des grands noms du monde de la petite balle, parmi lesquels notamment l’Anglais Lee Westwood, le Belge Thomas Pieters, récent quatrième du tournoi olympique à Rio et tenant du titre, ou encore le fantasque Américain John Daly, formeront un des plus beaux plateaux de joueurs de golf jamais réunis en République tchèque.

John Daly,  photo: ČTK
Si un nombre grandissant de Tchèques, augmentation du niveau de vie aidant, ont découvert les charmes du golf ces dernières années, et si l’agence nationale Czech Tourism s’efforce de faire la promotion du pays à l’étranger comme une destination privilégiée pour la pratique du jeu, le golf ne déchaîne pas encore, loin s’en faut, les passions en République tchèque. Cela n’enlève rien au fait que ce qui reste encore considéré par beaucoup comme un sport de riches gagne en popularité. L’organisation pour la troisième année consécutive du D + D Real Czech Masters tend à confirmer cette tendance, comme la présence de joueurs comme donc John Daly, mais aussi Thomas Björn, Rory Sabbatini, Robert Karlsson, Jamie Donaldson, vainqueur de la première édition en 2014, Matthew Fitzpatrick, Andy Sullivan ou encore du meilleur d’entre eux actuellement, Lee Westwood. Deuxième du Masters à Augusta en début de saison et ancien numéro un mondial, l’Anglais septuple vainqueur de la Ryder Cup (tournoi par équipes qui oppose tous les deux ans les meilleurs joueurs européens aux américains) est bien conscient de l’importance que revêt sa présence et celle de ses adversaires à Prague, comme il l’a confié mardi lors de la présentation du tournoi :

« Oui, je pense que ça l’est plus spécialement dans un pays où le golf n’est pas aussi populaire qu’aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne par exemple. Le public tchèque va avoir l’occasion de voir à l’œuvre quelques-uns des meilleurs joueurs actuels. Je pense que cet aspect fait aussi partie de notre métier et qu’il est de notre responsabilité à nous tous de mieux faire connaître le golf. C’était d’ailleurs également l’objectif du tournoi olympique la semaine dernière : faire la promotion du jeu partout dans le monde. »

Lee Westwood,  photo: ČTK
Le Czech Masters se dispute moins d’une semaine après la fin d’un tournoi olympique qui a beaucoup fait parler de lui en raison du retour du golf aux Jeux après une très longue absence. A Rio, Thomas Pieters s’est illustré en terminant au pied du podium après avoir lutté pour une médaille jusqu’au bout. Bien que malheureux quatrième donc, le jeune Belge de 24 ans est arrivé à Prague avec l’ambition de défendre son statut de champion en titre du Czech Masters. Mais comme Lee Westwood, Thomas Pieters sait aussi que sur les greens du très beau parcours de l’Albatross Golf Resort, son rôle consistera aussi à donner la meilleure image possible du golf au public tchèque :

« Exactement, les spectateurs ne connaissent peut-être pas tous les joueurs du Tour européen, mais des noms comme ceux de Westwood ou de John Daily évoquent quelque chose pour chaque amateur de golf ou même de sport en général. Les grands noms attirent toujours le public et j’espère qu’il viendra nombreux. J’ai vu beaucoup d’affiches dans Prague et je pense qu’il y aura du monde autour des greens. Dans ce sens, le tournoi olympique a été une excellente chose pour le jeu. Personnellement, j’ai terminé à la plus mauvaise place, mais pour le reste, cela a été et restera une expérience unique en son genre. La semaine que j’ai passée à Rio a été une des plus belles de ma carrière. Et je pense que je répéterai la même chose durant quatre ans jusqu’aux prochains Jeux de Tokyo. »

Avec un budget de quelque trois millions d’euros, dont un million de gains pour les joueurs, le Czech Masters, qui doit pour l’heure son existence aux investissements privés d’un riche homme d’affaires et à l’engagement de grandes marques comme la Raiffeisen Bank, Škoda Auto ou encore Pislner Urquell, espère trouver pour de bon sa place dans le calendrier du Tour européen. Ce n’est pas encore gagné, mais l’affaire est en bonne voie.