Implantation de nouveaux salons de coiffures français en République tchèque
Dans les années 1950, le coiffeur Jacques Dessange lançait un nouveau style de coiffures pour dames haut de gamme et dans les années 1970, le groupe se développait tous azimuts par un système de franchise. Mais l'histoire ne se résume pas à la seule esthétique, il y a aussi un aspect pragmatique qui a fait de la marque un groupe qui pèse quelques 680 millions d'euros. Aujourd'hui, une des marques du groupe, Franck Moréno, ouvre des salons à Prague.
Alors que Prague ne compte qu'un seul salon Jacques Dessange, considéré comme de la coiffure haut de gamme, la capitale tchèque se retrouve d'un seul coup avec une dizaine de salons Moréno. Nous avons demandé à Franck Moréno, si cette installation en nombre dans la capitale tchèque répondait à une politique précise d'adaptation au pouvoir d'achat local :
« Pour nous, il s'agit de tirer la profession vers le haut. Il y a au total trois marques, trois positionnements différents. Sur la République tchèque, il y a aussi la notion de luxe et de haut de gamme. Il y a après un marché que l'on appelle de moyen de gamme qui est présent sur la République tchèque. La marque Moréno s'adapte à ce marché, à travers ses prix, à travers la qualité que l'on donne, à travers les services et les prix. Donc, oui, en effet, Moréno s'adapte à un marché. Il a une position sur la France et une quasi identique sur la République tchèque qui s'adapte. »
Avec une quarantaine de salons prévus d'ici la fin de l'année, et pas uniquement à Prague, cette vague d'implantation répond-t-elle à une stratégie globale du groupe d'expansion en RT et en Europe centrale ? Bernard Sagon, responsable du développement de la franchise à l'export :
« Nous sommes arrivés en Europe de l'Est il y a déjà longtemps puisque nous avons ouvert des salons Dessange en Pologne, en République tchèque, en Russie, mais avec l'envie de montrer la coiffure française très haut de gamme et nous n'avions pas une stratégie très définie, nous découvrions ces marchés. Nous nous sommes très vite aperçus que Frédéric Moréno était la marque complémentaire de Jacques Dessange pour justement toucher une strate de population qui n'avait pas forcément les moyens d'aller chez Dessange où on rencontre un autre concept très haut de gamme. »