Incendie dévastateur en Patagonie causé par un touriste tchèque: Prague tend la main au Chili

Incendie dévastateur en Patagonie (Photo : CTK)
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La République tchèque continue de réfléchir à l'aide qu'elle pourrait apporter au Chili suite au gigantesque incendie qui a ravagé 14 000 hectares du parc naturel national de Torres del Paine, en Patagonie. C'est un touriste imprudent originaire de Brno, en Moravie, qui, le 17 février dernier, a été à l'origine de la catastrophe.

Incendie dévastateur en Patagonie  (Photo : CTK)
Alors qu'il se préparait à manger, son réchaud à gaz s'était renversé sur l'herbe sèche des patûrages qui s'étaient rapidement enflammés avant que le vent ne répande l'incendie. Le coupable, Jiri Smitak, qui se trouvait dans une zone interdite au camping, avait aussitôt reconnu sa responsabilité et demandé pardon aux Chiliens. « Ce qui s'est passé a bouleversé ma vie. Je n'oublierai jamais ces flammes. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour les dommages causés au peuple chilien », s'était-il ainsi confessé dans les colonnes du quotidien local El Mercurio. Le journal a rappelé que le parc, d'une superficie de 180 000 hectares et qui porte le nom de trois pics aux neiges éternelles, faisait partie de la réserve mondiale de biosphère de l'UNESCO et était peuplé d'espèces animales dont certaines sont en voie d'extinction. Arrêté, Jiri Stimak a été remis en liberté moyennant une amende maximale de 120 000 pesos, soit environ 200 dollars, et a rejoint l'Argentine voisine. Parallèlement, 2,6 millions de dollars ont été dépensés pour éteindre l'incendie et, selon les premières estimations, les coûts de reforestation pourraient s'élever à un peu plus de quatre millions de dollars.

Incendie dévastateur en Patagonie  (Photo : CTK)
Depuis, le ministère tchèque des Affaires étrangères s'active pour trouver la forme optimale d'aide qu'il pourrait mettre en place. Des organisations non-gouvernementales ont notamment été contactées pour assurer une collecte de fonds. « C'est en effet l'une des possibilités envisagées, a confirmé le vice-ministre des Affaires étrangères, Petr Kolar. Nous avons suffisament d'expérience pour savoir que, dans des cas comme celui-ci, s'adresser au secteur bénévole est beaucoup plus simple et plus rapide que d'attendre que l'Etat décide d'apporter une quelconque contribution. »

De son côté, le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, a envoyé, en fin de semaine dernière, une lettre à son homologue chilien dans laquelle il lui a non seulement fait part de ses excuses, mais aussi promis l'envoi de spécialistes de l'Université forestière de Brno dont le voyage et le séjour sur place seront financées par le gouvernement tchèque. Leur mission consistera à évaluer les pertes et le montant de l'aide à apporter. « J'insiste sur le fait que nous n'agissons pas ainsi à cause d'une éventuelle mauvaise conscience que cet accident causé par un citoyen tchèque aurait fait naître. Non, il s'agit d'une catastrophe naturelle qui nous intéresse sans tenir compte de la nationalité du coupable », a ajouté Petr Kolar.