Infos du jour

La Tchéquie et la France commémorent le 30e anniversaire du petit déjeuner entre François Mitterrand et des dissidents tchécoslovaques

La République tchèque et la France commémorent ce mardi le 30e anniversaire de la tenue à l'ambassade française à Prague d'un petit déjeuner entre le président François Mitterrand et des dissidents tchécoslovaques, dont Václav Havel. L'événement, survenu le 9 décembre 1988, marquait la reconnaissance par la France de l'opposition au régime communiste. Pour le commémorer, un autre petit déjeuner était organisé ce mardi matin au palais Buquoy, le siège de l'ambassade française en République tchèque, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le ministre tchèque des Affaires étrangères, le social-démocrate Tomáš Petříček. Des personnes considérées comme dissidentes dans leur pays étaient aussi conviées à l'événement.

Dans le même temps, ce mardi, des petits déjeuners avec des représentants de l'opposition, étaient organisés dans les ambassades françaises et tchèques de différents pays du monde. C'est notamment le cas en Birmanie, en Arménie, en Moldavie ou en Russie. "Nous offrons notre soutien là où des personnes, pour avoir exercé leur liberté d'expression ou pour avoir critiqué le gouvernement, sont toujours emprisonnées ou persécutées", a déclaré M. Petříček.

Collaboration avec la StB : la justice européenne rejette la plainte de M. Babiš

La Cour européenne des droits de l’Homme a jugé irrecevable la plainte déposée par le Premier ministre tchèque Andrej Babiš à l'encontre de l’Institut slovaque de la mémoire de la nation (ÚPN). Cette institution accuse l’homme d’affaires d’origine slovaque et leader du mouvement ANO d’avoir collaboré avec la police secrète communiste (StB), ce que l'intéressé a toujours nié. Après des tentatives judiciaires infructueuses en Slovaquie, M. Babiš s'était tourné cet été vers la justice européenne, qui a rejeté sa plainte le 20 novembre dernier d'après l'hebdomadaire Respekt.

Andrej Babiš a confirmé ces informations et annoncé que l'affaire n'était pas terminée. Il compte la porter de nouveau devant la justice slovaque. "Je suis convaincu de remporter ce litige, parce que je n'ai jamais rien signé pour une telle collaboration", a déclaré ce mardi le chef du gouvernement tchèque.

Conflit d'intérêts : les parlementaires européens vont se prononcer sur une résolution autour du cas Andrej Babiš

Les députés européens devront se prononcer jeudi sur une proposition de résolution visant à appeler la Commission européenne à ouvrir des négociations sur la possible situation de conflit d'intérêts dans laquelle se trouve le Premier ministre tchèque Andrej Babiš. A l'instigation du groupe des Verts, ce vote a été inscrit lundi à l'ordre du jour de la session plénière du Parlement européen qui vient de s'ouvrir à Strasbourg. D'après l'eurodéputé chrétien-démocrate Tomáš Zdechovský, cette proposition de résolution est inédite puisque que les parlementaires européens n'avaient pas procédé de la sorte pour des cas similaires concernant la Hongrie et Malte.

Fin novembre, plusieurs médias, dont le quotidien Le Monde, ont révélé que le service juridique de la Commission européenne estimait dans une note confidentielle que le Premier ministre tchèque Andrej Babiš se trouvait dans une situation de conflit d'intérêts. Le problème concerne son ancien groupe Agrofert, un géant tchèque de l'agroalimentaire et de l'industrie chimique, dont le leader du mouvement ANO avait transféré la propriété mais dont il serait toujours le principal bénéficiaire. Or cette entreprise et ses filiales bénéficient de subventions de l'Etat tchèque.

La Tchéquie absente de la réunion de l’ONU visant à approuver le Pacte de Marrakech sur les migrations

Comme elle l’avait annoncé, la République tchèque était absente, ce lundi, de la réunion rassemblant des représentants des pays de l’ONU, à Marrakech, visant à approuver le Pacte mondial sur les migrations. 164 pays ont approuvé par proclamation orale ce texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière ».

La République tchèque avait déjà fait état de sa volonté de ne pas adhérer à ce pacte, estimant qu’il pouvait prêter à des interprétations ambiguës. Prague estime que le pacte ne détermine pas de ligne claire entre les migrations légales et illégales. D’autres pays, dont les Etats-Unis, l’Autriche, la Hongrie et la Pologne, ont également refusé de soutenir le texte.

Les institutions financières tchèques ne recommandent toujours pas l'adoption de l'euro

Le ministère des Finances et la Banque nationale tchèque (ČNB) recommandent une nouvelle fois à la République tchèque de ne pas fixer d'objectif temporel quant à l'adoption de la monnaie unique européenne. C'est ce qui ressort des rapports annuels à propos des critères de convergence du traité de Maastricht et de la coordination de l'économie tchèque avec l'eurozone. Ces documents doivent être discutés mercredi par le gouvernement. Dans sa déclaration de programme, la coalition dirigée par Andrej Babiš ne prévoit pas de faire en sorte d'abandonner la couronne tchèque pour l'euro.

Une telle adoption ne serait pourtant pas un problème pour la Tchéquie, qui respecte, sans y être contrainte, les critères de convergence. Le pays n'a pas de problème concernant la stabilité des prix et des principaux taux directeurs de la Banque centrale. La dette de l'Etat devrait être de 33 % du PIB cette année, alors que le seuil maximal imposé par Bruxelles est de 60 %. De même, le déficit du budget devrait être de 1,6 % du PIB, quand le seuil européen est fixé à 3 %.

Les sénateurs vont se réunir suite aux critiques du président Zeman contre le BIS

Le comité sénatorial pour les Affaires étrangères, la Défense et la Sécurité doit se réunir à huis clos pour discuter des récentes critiques émises par le président tchèque Miloš Zeman à l’encontre du service de renseignement tchèque (BIS). La réunion a été convoquée par le président du comité, Pavel Fischer, d’après lequel les déclarations du chef de l’Etat mettent à mal la réputation du pays ainsi que la confiance de l’opinion publique envers les services de renseignement.

Pour le chef de l'Etat Miloš Zeman, le récent rapport du Service de renseignement et de sécurité (BIS) ne contient pas de preuve sur la présence concrète d'espions russes et chinois sur le territoire tchèque, estimant que les conclusions de ce document étaient des « âneries ». Michal Koudelka, qui dirige le BIS, a vivement rejeté ces allégations, déclarant que cette année les services de renseignement tchèques avaient contribué à démanteler un service de renseignement russe opérant dans le pays.

Le salaire moyen dans la justice tchèque porté à 30 000 couronnes au 1er janvier

Le salaire brut moyen des employés du monde de la justice en République tchèque sera augmenté à 30 000 couronnes à partir du premier janvier 2019 (environ 1 160 euros). Jan Kněžínek (ANO), le ministre de la Justice, l'a annoncé lundi en conférence de presse. Il justifie les hausses des salaires du secteur par le fait que, sans cela, la situation deviendrait critique dans les tribunaux tchèques. "L'augmentation a un lien avec celle de tous les employés de la fonction publique, mais la raison principale est que les salaires des employés de la justice qui ne sont pas magistrats sont largement inférieurs à la moyenne du pays. Avec cette hausse, nous espérons au moins nous rapprocher de cette moyenne", a déclaré M. Kněžínek.

Au troisième trimestre de cette année, le salaire moyen brut en République tchèque était de 31 516 couronnes (1 220 euros environ). Le ministre de la Justice a indiqué que l'objectif dans un futur proche était de porter les salaires des employés de son secteur à ce niveau.

Le gouvernement reçu par Miloš Zeman pour un "dîner de l'Avent"

Le chef de l'Etat Miloš Zeman a reçu lundi à sa résidence présidentielle de Lány, à l'ouest de Prague, le Premier ministre Andrej Babiš et les ministres de son gouvernement pour un "dîner de l'Avent". L'information a été communiquée, photos à l'appui, par le porte-parole du président, Jiří Ovčáček, sur son compte Twitter. D'après lui, M. Zeman aimerait que ce dîner devienne une tradition.

Cette réception s'est déroulée après une autre nouveauté, puisque les ministres de la coalition gouvernementale ont participé, de dimanche à lundi, à une rencontre informelle au château de Štiřín, de l'autre côté de la capitale tchèque. Il s'agissait pour les membres du gouvernement minoritaire formé du mouvement ANO et de la social-démocratie de définir leurs priorités pour l'année à venir. Certains ministres, tels que celui de l'Environnement Richard Brabec (ANO), ont parlé de "team building" pour évoquer ce séjour.

Basket - Ligue des champions : Nymburk reçoit Dijon

Les basketteurs de Nymburk reçoivent Dijon ce mardi pour le compte de la huitième journée de la Ligue des champions. Avant-derniers de leur groupe C, devant les Français, les Tchèques ont l'obligation de l'emporter s'ils veulent conserver une chance de qualification pour le tableau final de la compétition. Dijon ne compte pour l'heure qu'une seule victoire, obtenue précisément contre Nymburk au match aller (74-63). "Enfin, nous jouons chez nous, à Nymburk, là où nous sommes les plus forts. Nous avons besoin de l'emporter. Nous n'avons pas abandonné la course à la qualification", a déclaré avant la rencontre Vojtěch Hruban, l'ailier de l'équipe de Bohême centrale, championne de République tchèque en titre.

Mercredi, dans le groupe B, un autre rencontre oppose un club tchèque à un club français puisque le BK Opava se déplace à Nanterre.

Météo

Plutôt couvert, avec cependant de belles éclaircies, tel est le temps prévu par les spécialistes ce mercredi, jour de la fête des Simona. Des chutes de neige sont attendues en altitude. Les températures maximales vont de -1 à 3 °C.