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Dans l’affaire de biens confisqués à la famille princière par le gouvernement tchécoslovaque après la Deuxième Guerre mondiale sur la base des décrets Beneš, le gouvernement du Liechtenstein a introduit contre la République tchèque une requête étatique auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, invoquant des violations des droits de ses ressortissants dans des affaires patrimoniales. L’information a été communiquée, mercredi, par le gouvernement tchèque.

Concrètement, il s’agit de quelque 600 hectares de terrains situés dans les environs de la commune de Říčany, en Bohême centrale. Vaduz estime que les autorités tchèques ont violé la souveraineté du Lichtenstein. Ces litiges compliquent depuis de nombreuses années les relations entre les deux Etats et c’est la raison pour laquelle la principauté du Liechtenstein et la République tchèque n’ont établi de relations diplomatiques qu’en 2009. En février dernier, la Cour constitutionnelle tchèque a toutefois donné raison à l’Etat tchèque.

Dans cette affaire, le gouvernement du Liechtenstein se plaint sous l’angle de plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l’homme de la décision de l’État tchèque de considérer les ressortissants du Liechtenstein comme des ressortissants allemands aux fins de l’application des décrets dit Beneš, du nom du président tchécoslovaque en 1945, et qui portaient notamment confiscation des biens ayant appartenu aux personnes d’origine ethnique allemande et hongroise.

La République tchèque envisage par ailleurs de fournir une aide humanitaire à la Biélorussie. Certains blessés dans le cadre des répressions policières pourraient ainsi être soignés dans des hôpitaux tchèques. C’est ce qu’a fait savoir, mercredi, le Premier ministre, suite à son entrevue avec une responsable de l’organisation Les Biélorusses en République tchèque. Ce jeudi, Andrej Babiš doit discuter de l’évolution de la situation avec l’ambassadeur de Biélorussie à Prague. La minorité biélorusse appelle le gouvernement tchèque à ne pas reconnaître les résultats officiels de l’élection présidentielle, selon lesquels Alexandre Loukachenko a remporté 80% des suffrages, et à ne pas négocier avec ce dernier.

Par ailleurs, en début de semaine, le président de la Conférence tchèque des présidents d’université avait informé qu’un programme de bourses permettant à des étudiants biélorusses d’étudier en République tchèque était à l’étude.

« Le Charlatan », long-métrage d’Agniezska Holland inspiré de la vie du phytothérapeute tchèque Jan Mikolášek qui sort dans les salles tchèques ce jeudi, et « The Painted Bird » (Nabarvené ptáče, en tchèque), adaptation signée Václav Marhoul du roman L’Oiseau bariolé, sont les deux coproductions tchèques retenues parmi les candidats au Prix du cinéma européen du meilleur film pour l’année 2020.

Les deux films ont été présélectionnés, mardi, par l’Académie européenne du cinéma, avant la nomination finale, programmée le 7 novembre, et la cérémonie de remise des prix le 12 décembre. « The Painted Bird », qui avait raflé huit Lions d’or, dont celui du meilleur film tchèque en début d’année, avait déjà été présélectionné pour les nominations aux derniers Oscars dans la catégorie du meilleur film international.

Les présidents des quatre pays du groupe de Visegrád (République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie) appellent les autorités biélorusses à organiser de nouvelles élections présidentielles et à reconnaître « le désir légitime du peuple biélorusse ». Dans une déclaration commune publiée ce mercredi, ils expriment leur « inquiétude la plus profonde » et soulignent la nécessité de trouver une solution pacifique à la crise.

De même, les quatre chefs d’Etat ont appelé les autorités biélorusses à renoncer à la violence et les acteurs étrangers à faire preuve de retenue et à ne pas engager d’actions qui menaceraient l’indépendance et la souveraineté de la Biélorussie.