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Ancien champion olympique du pentathlon moderne (Londres 2012), David Svoboda a démissionné, vendredi, de ses fonctions de chef de la Commission des sportifs du Comité olympique tchèque, quelques jours après ses déclarations relatives à la réintégration des athlètes russes et biélorusses dans le giron international. L’information a été communiquée par le ministère de la Défense, après un entretien avec la ministre Jana Černochová, qui lui a reproché ses propos. Il recevra également une réprimande du directeur du Dukla Prague, le club de l’armée qui l’emploie comme entraîneur.

Dans un entretien à la Télévision tchèque, mercredi, David Svoboda avait défendu une position neutre et relativisé la guerre en Ukraine, ce qui lui a valu de très nombreuses critiques, alors que le gouvernement tchèque et le Comité olympique tchèque sont opposés à un retour des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales et à leur éventuelle participation aux Jeux olympiques à Paris l’année prochaine. « Je ne suis pas l’avocat de la Russie et je regrette que mes déclarations maladroites aient pu nuire à l’armée et au ministère de la Défense », s’est-il toutefois défendu dans un communiqué de presse.

La ministre et David Svoboda ont convenu de rendre visite aux soldats ukrainiens qui s’entraînent en République tchèque. Une affiche avec les portraits des sportifs ukrainiens morts ou disparus depuis de la début de la guerre lui a également été remise.

Réunis à Lodz, en Pologne, vendredi, les ministres des Affaires étrangères des neuf pays d’Europe centrale et de l’Est qui forment le flanc oriental de l’OTAN ont affiné leurs positions avant la réunion des chefs de la diplomatie de l’Alliance qui se tiendra à Bruxelles la semaine prochaine et le sommet des chefs d’État et de gouvernement à Vilnius cet été. La poursuite du soutien à l’Ukraine, la sécurité transatlantique et l’ordre international fondé sur des règles seront au programme de cette réunion.

À cette occasion, le ministre tchèque, Jan Lipavský, a déclaré qu’il soutenait l’idée d’un élargissement de ce flanc oriental, que la Finlande et la Suède pourraient rejoindre après leur adhésion à l’OTAN. « Si Poutine n’était pas devenu fou, la Finlande serait restée neutre. Ainsi il a contribué à l’expansion de l’OTAN, malheureusement au prix d’une guerre sanglante en Ukraine », a-t-il expliqué.

La République tchèque souhaite obtenir les médicaments de la Corée du Sud d’ici l’automne, selon la présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová (TOP 09). Des négociations sont en cours avec cinq fabricants d’antibiotiques, y compris des sirops pour enfants, qui doivent soumettre des documents sur leurs modes de production, a précisé le vice-ministre de la santé.

Le fait que les entreprises pharmaceutiques coréennes ne dépendent pas de la sous-traitance de la Chine et de l’Inde est également un avantage aux yeux du gouvernement tchèque. Markéta Pekarová Adamová a tenu ces propos au retour de visite de plusieurs jours, cette semaine, en Corée du Sud et à Taïwan.

« L’objectif est de fournir des antibiotiques et d’autres médicaments dont nous avons besoin pour la prochaine saison, mais aussi de renforcer les capacités des producteurs coréens en République tchèque », a-t-elle expliqué.

Les ministres des Affaires étrangères des neuf pays d’Europe centrale et de l’Est qui forment le flanc oriental de l’OTAN sont réunis, ce vendredi, à Lodz, en Pologne, pour discuter de l’aide à apporter à l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe et du développement des relations transatlantiques. Appelé aussi B-9 et formé en 2015, ce groupe dit des « Neuf de Bucarest » s’étend de la Bulgarie au sud à l’Estonie au nord. Tous les pays ont pour point commun d’être d’anciens membres de l’Union soviétique ou du Pacte de Varsovie.

« Les Neuf de Bucarest ne sont pas très connus du public, mais c’est une organisation importante pour nous. Les pays du flanc de l’OTAN se trouvent dans une nouvelle situation sécuritaire en raison de l’agression russe, et nous devons donc plus que jamais nous serrer les coudes. La République tchèque contribue à la sécurité de cette région », a déclaré le chef de la diplomatie tchèque, Jan Lipavský.