Irak : les soldats tchèques restent, jusqu’à nouvel ordre

Soldats tchèques en Irak, photo: Jakub Novák / Armée tchèque

Après l’assassinat du général iranien Soleimani par les Etats-Unis, la tension croissante sur le sol irakien pousse certains pays à retirer leurs soldats. Pour l’instant, Prague maintient les quelque dizaines de militaires tchèques encore en mission sur place.

Soldats tchèques en Irak,  photo: Jakub Novák / Armée tchèque
Cinq jours après la mort de l’officier iranien, Téhéran a bombardé dans la nuit de mardi à mercredi deux bases irakiennes où sont stationnés des soldats américains.

Cette récente escalade de la violence a incité plusieurs pays à prendre des mesures pour protéger leurs soldats qui participent à des missions de la coalition en Irak.

Pour l’instant, les militaires tchèques restent sur place, a confirmé le Premier ministre Andrej Babiš à la presse mercredi matin, en précisant qu’aucun d’entre eux ne se trouvait dans les deux bases visées la nuit dernière :

« Les soldats tchèques en Irak n’ont pas été mis en danger. Le ministre de la Défense et le chef de notre Etat-major s’occupent bien sûr de ce dossier et ont pris des mesures de précaution. Mais pour l’instant il n’est pas question de retirer nos soldats. Il y a plusieurs missions, dans le cadre de l’OTAN et dans le cadre d’accords bilatéraux avec le gouvernement irakien. Pour l’instant nous n’avons pas pris la décision de faire évacuer nos soldats. »

Plusieurs dizaines de militaires tchèques sont présents en Irak - une quarantaine dans la mission de l’OTAN et cinq policiers militaires qui participent à la formation de leurs collègues irakiens.

Aleš Opata,  photo: Miroslav Šindelář / Armée tchèque
« Nous restons sur place » a indiqué mercredi Aleš Opata, le chef de l’Etat-major tchèque, qui précise que plusieurs mesures ont été prises pour que les soldats soient hors de danger. Toutes les missions d’entraînement ont notamment été interrompues.

D’autres pays ont préféré prendre des mesures plus radicales à cause du potentiel risque encouru par leurs soldats. C’est le cas des Slovaquie et Allemagne voisines : 7 soldats slovaques ont été évacués d’Irak et 35 soldats sur les 120 que compte l’armée allemande sur place ont également été relocalisés au Koweit et en Jordanie.

L’Otan a annoncé mardi le retrait temporaire d’une partie de son personnel d’Irak. « Nous prenons toutes les précautions nécessaires pour protéger notre personnel. Cela comprend le repositionnement temporaire d’une partie du personnel dans des différents lieux à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak », a indiqué un responsable de l’Alliance atlantique.