Jan Šťovíček - explorateur au top des sports extrêmes

Jan Šťovíček

La varappe, l’alpinisme, le kayak, le free-style, le rafting, le snow-board extrême, les courses d’orientations, etc., ce sont les multiples activités que le secouriste du Service du premier secours de la Bohême centrale Jan Šťovíček (Honza) exerce en vrai professionnel. Il travaille également comme guide en rafting et en tourisme alpin pour différentes agences. Il part aussi souvent avec ses amis dans une Skoda 120 à l’aventure à travers l’Europe, l’Afrique et l’Asie. En cette dernière décennie Jan Št´ovíček (Honza) et son équipe ont fait l’ascension des plus hauts sommets de la Turquie, du Maroc, des Spitzberks, de la Scandinavie, de la Grande-Bretagne et de l’Islande. Ils se sont également aventurés dans les montagnes sauvages de l’Albanie. En raft ils ont descendu les rivières de l’Islande, d’Ecosse, de la Turquie et des Balkans. J’ai invité Jan Štóvíček à l’antenne.

Honza, tu es né à Prague, comment as-tu commencé à faire des sports extrêmes ?

« C’est très varié. Par exemple j’ai appris l’alpinisme à l’école de secouriste où l’on devait apprendre différentes techniques de corde. Et puisque je l’avais appris, il était dommage de ne pas en profiter. Donc j’ai utilisé cette technique en montagne. Puis enfant je suis entré dans un club de sports nautiques grâce à ma sœur qui le fréquentait. En fait on se disputait pour savoir qui allait faire la vaisselle, alors un jour j’ai dit que j’irais avec elle au club de sport nautique et c’est comme cela que je suis arrivé au rafting. »

Quelles sont les rivières, ou la rivière, qui t’as le plus impressionné ?

« C’est une question très difficile car chaque rivière est différente. Il y des rivières qui sont belles pour le paysage qui les entourent, d’autres sont sauvages avec beaucoup d’eau, d’autres encore ont peu d’eau mais sont très techniques, donc c’est difficile à dire. Mais pour l’ambiance j’ai été très impressionné par les rivières en Islande et en Grande-Bretagne. D’ailleurs c’était la première expédition où l’on a pris des canoës. »

Et tu as précisément fait l’ascension de quels sommets ?

« Je suis monté avec mes amis sur tous les plus hauts sommets dans les pays que nous avons visité et bien évidemment comme guide j’ai fait l’ascension d’autres montagnes encore dans lesquelles je ne me serais peut-être pas aventuré tout seul. J’ai une grande estime pour la plus haute des montagnes d’Islande parce qu’il faut faire une traversée du glacier qui dure e plusieurs jours et il n’y a pas de passage, il faut le trouver. La plus haute montagne de l’Afrique du Sud a aussi été très intéressante. Il y avait un passage, on avait même une carte mais il nous a quand même fallu trouver un passage à travers la tourbière. Et lorsqu’on a enfin atteint le sommet, quatre noirs avec des chevaux riaient beaucoup et disaient que c’était bien car cela faisait longtemps que personne n’y était monté. »

Toi et tes amis, vous êtes une équipe qui ne connait pas de limites et tu peux compter sur eux. Depuis combien de temps est-ce que vous vous connaissez ?

« Je voyage avec ce groupe depuis dix ans environ, même s’il arrive que les membres changent. »

Tu préparais une expédition en Afrique du Sud, dans les profondeurs de l’Inde et aussi un voyage à long cours en Arctique centrale. Est-ce que tu les as déjà réalisés ?

« C’est beaucoup de questions à la fois. Je vais essayer de répondre à toutes. D’abord nous avons préparé un voyage en Arctique avec un voilier. Ce voyage s’est réalisé, même s’il a fallu revoir nos ambitions à la baisse. On a dû prendre un avion. Néanmoins cette expédition s’est réalisée après les Spitzberks, tout comme on l’avait prévu. Ensuite on a réalisé un voyage d’étude en Afrique du Sud et actuellement on prépare le départ de l’expédition Transafricina qui devrait se réaliser en octobre. Dans le cadre de cette expédition on va partir depuis Prague à travers l’Afrique jusqu’à Cap town. »

Jan Šťovíček est l’auteur des récits de voyage dont Ne parle pas du malheur (Nemaluj Trola na zedˇ), Traverser la rivière Styx (Překročit řeku Styx), Le collier du cheval de Troie (Chomout Trojského koně), Les spermes de vipère (Spermie ze zmije) et bien d’autres.

Honza, est-ce que tu écris ces livres au cours des voyages ou après à la maison ?

« Au cours des voyages je tiens un journal où j’écris les données classiques sur les endroits que l’on a visité, le jour, le sommet que l’on a atteint ou pas atteint, ce qui s’est passé d’important, par exemple si la voiture a eu un pépin, quelle solution on a trouvé, je note aussi quelles personnes on a rencontré. Je ne prends pas de notes sur ce que l’on a dit car cela émane de l’histoire même. J’écris les récits tels quels à la maison. Et comme les voyages et les expéditions sont mon gagne-pain, je prends mon ordinateur portable avec moi pour les voyages quand cela est possible et j’écris. Récemment par exemple, j’ai écris sur mon ordinateur deux chapitres de l’Afrique du Sud sous le Mont-Blanc à Chamonix. »

Depuis plusieurs années, Honza coopère avec la firme Rock Point. Au printemps 2008 il est devenu le guide et le modèle du catalogue Rock Point.

En quoi cela consiste t-il ?

« Ma coopération avec la firme Rock Point a commencé à la base de nos expéditions que l’on appelle Hybridlife, c’est un mot moderne qui veut dire : approche sportive universelle à la vie et qui consiste à faire de la haute montagne, la descente des rivières, l’équitation, le tourisme etc. C’est pour cette raison que Rock Point m’a choisi et proposé de faire des photos pour une collection de vêtements de sport. La collection d’hiver se prépare en juillet, donc je suis arrivé à la firme, j’ai enfilé une veste et un pantalon matelassé, le photographe m’a arrangé, il a simulé une ambiance d’hiver, il m’a pris en photo et le catalogue était né. »