Journée de deuil dans des écoles tchèques
La vie s'est arrêtée, mercredi à 8 heures, dans des centaines d'écoles tchèques. Les étudiants et leurs enseignants ont observé une minute de silence à la mémoire du professeur Bohuslav Sibl tué à coup de couteau par son élève, en pleine classe, lundi dernier.
Que faire pour prévenir de pareils cas. Une question pour la ministre de l'Education nationale, Petra Buzkova:
"Je suis convaincue que le rôle primordial revient au réseau de conseillers pédagogiques et psychologiques. L'idéal serait que chaque école ait son psychologue qui suivrait à long terme les enfants qui fréquentent l'école et qui pourrait en quelque sorte reconnaître et anticiper le problème. Il faut aussi approfondir les connaissances des pédagogues sur les affaires de la compétence sociale, c'est-à-dire prévoir les problèmes qui peuvent arriver."
Les syndicats proposent d'accorder aux enseignants le statut d'agent public. Serait-ce une solution:"Je suis prête à négocier avec le ministre de la Justice pour que dans l'amendement du code pénal qui se prépare, la qualification de la peine serait plus élevée pour certains groupes de professions dont les enseignants. Mon avis personnel est que le statut d'agent public ne résout rien. Les professions qui sont exposées au danger potentiel de violences sont très nombreuses. La seule voie à emprunter - prévenir l'agressivité qui en est responsable et qui monte, dans l'ensemble de la société."
Les classes ont été écourtées au lycée professionnel de Svitavy, ce mercredi, pour que les élèves puissent assister aux funérailles du professeur Sibl. L'étudiant de 16 ans qui a été accusé d'assassinat et qui risque une peine de 10 ans, est interrogé en détention préventive. Le motif de son acte demeure, pour l'instant, inconnu.