La galerie de Písek expose des photographies de Karel Zakar
Il devient difficile, par les temps qui courent, de trouver des liens solides et non conflictuels entre la RT et la France. On s’aime comme des frères, mais nos amis, on se les choisit, répète-t-on ironiquement à Paris comme à Prague. Toutefois, malgré les crises, il reste encore la culture pour se parler et pour se comprendre.
La ville de Písek en Bohême du sud n’est pas connue seulement pour son vieux pont, plus ancien que le célèbre pont Charles à Prague, mais aussi pour son lycée francophone et surtout par ses liens culturels tissés patiemment entre cette ville et la France depuis la chute du mur de Berlin. Cela fait presque deux décennies que la galerie municipale expose régulièrement les travaux des peintres, photographes et autres artistes tchèques vivant en France, comme par exemple Vlasta Voskovcová, Miloš Sýkora, František Janula, Karel Steiner et beaucoup d’autres. Et c’est cette même ville qui vient de se doter grâce au soutien financier de l’UE d’un nouvel espace culturel qui garde son ancien nom – la malterie – en tchèque « sladovna ».
Et c’est dans une des salles qu’on peut voir une exposition des photos de Paris en noir et blanc pour la plupart, intitulée « Entre les siens » (Mezi svými ). Ces photos du photographe pragois Karel Zakar ont été réalisées l’année dernière pendant que lui-même exposait une autre série de ses photos poétiques à Viroflay, banlieue proche de Paris. Cette fois à Písek, c’est un regard insolite sur son Paris à lui qui attire la curiosité des visiteurs. Mais attention, il faut se dépêcher, l’exposition Entre les siens, après une première prolongation, doit impérativement fermer à la fin du mois d’avril.