La grippe aviaire est arrivée en République tchèque

Photo: CTK

La Tchéquie était épargnée par la grippe aviaire jusqu'à la semaine dernière. Ce n'est plus le cas. Un cygne mort a été découvert la semaine dernière en Bohême du Sud. Il était porteur du virus de la grippe H5, on saura si c'est le H5N1 dans peu de temps, mais la Tchéquie a déjà pris les mesures adéquates dans la région.

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Un pauvre cygne mort est arrivé par les eaux de la Vltava jusqu'à la ville de Hluboka nad Vltavou, un centre touristique de la Bohême du Sud, célèbre surtout pour son château comme sorti d'un conte de fée. Pas de conte, mais la triste réalité : avec ce cygne, la grippe aviaire a fait son entrée sur le territoire de la République tchèque. Longtemps épargnée par le fléau, la Tchéquie, comme le prévoyait les spécialistes en ornitologie et épidémiologie, avec la fin de l'hiver et le dégel, est confrontée à la menace de la grippe aviaire. Le virus H5N1, dangereux pour l'être humain, continue donc son invasion. Comme le veut la juridiction tchèque correspondant aux normes européennes, ce cygne mort signifie un grand changement dans la vie de la région de Hluboka, un changement vécu par toutes les localités du monde où le virus de la grippe aviaire est apparu. Il s'agit de mesures vétérinaires surtout, comme le précise le porte-parole du Service vétérinaire national, Josef Duben :

« Les éleveurs devront garder leurs volailles à l'intérieur, déclarer toute mort suspecte qui sera l'objet d'une enquête sous contrôle vétérinaire. Si l'élevage n'est pas contaminé, la situation devrait revenir à la normale en deux trois semaines. Dans un périmètre de trois kilomètres, les élevages à l'extérieur sont interdits, dans un périmètre de dix kilomètres, tout déplacement de volailles et de volatiles est interdit, en un mot, rien ne doit sortir de ce périmètre. »

Naturellement, la population tchèque est alarmée mais, d'après le directeur du Service d'hygiène national, Michael Vit, il faut s'habituer au fait que la grippe aviaire faisait, fait et fera son apparition de temps en temps. Dans les conditions européennes, il est très peu probable que l'être humain soit contaminé par le virus de la grippe aviaire. Michael Vit ajoute :

« Il faut prendre en considération que toutes les contaminations de l'homme par le virus de la grippe aviaire ont eu lieu dans des conditions d'hygiène désastreuses et de contact intense avec les volatiles infectés. De telles conditions n'existent pas en République tchèque. »

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L'apparition de la grippe aviaire en Tchéquie ne menace pas seulement les élevages de volailles, les canards sauvages et autres volatiles vivant librement dans la nature, mais aussi ceux qui vivent en captivité. Ainsi donc, le directeur du zoo de Prague, Petr Fejk, annonce que des mesures de prévention ont déjà été prises. Au pire, le zoo est prêt à placer en quarantaine la majeure partie de ses volatiles, et d'autres jardins zoologiques, dont celui de Hluboka, localité où s'est déclaré le premier foyer de grippe aviaire en Tchéquie, feront de même. Consommer du poulet, de la dinde ou non ? Le ministère de l'Agriculture, les services d'hygiène, vétérinaires, ou de protection des consommateurs disent oui. Cela est même plus sécurisé, actuellement, avec des contrôles beaucoup plus intenses. Néanmoins, comme dans les autre pays frappés par le virus H5N1, les producteurs et négociants tchèques dans le secteur de la volaille craignent le pire, en dépit des subventions promises par l'Etat et l'Union européenne.