La pauvreté recule en République tchèque

Photo illustrative: Štěpánka Budková

Le nombre de personnes menacées par la pauvreté diminue en République tchèque. Elles étaient tout de même environ 970 000 l’an dernier, soit 9,2 % de la population du pays. D’après le directeur adjoint de l’'Office tchèque des statistiques (ČSÚ) Marek Rojíček, interrogé sur le sujet dimanche à la Télévision publique tchèque, cela représente une baisse de 50 000 par rapport à 2016.

Photo illustrative: Štěpánka Budková
Selon lui, la situation s’est améliorée dans toutes les régions. En 2017, l’augmentation des plus bas salaires a été plus rapide que celle des autres groupes. C’est ainsi la première fois depuis 1993 et la création de la République tchèque que l’écart type entre les plus bas et les plus gros salaires s’est réduit.

Deux facteurs expliquent ce phénomène. D’une part, le gouvernement de Bohuslav Sobokta a régulièrement revalorisé le montant du salaire minimum, qui est passé de 8500 couronnes (environ 330 euros) à 12 200 couronnes (près de 475 euros), suite à une nouvelle hausse ayant pris effet au début de l’année. Ensuite, le chômage a continué a reculé, avec pour conséquence logique que des gens qui ne disposaient d’aucun salaire ou qui touchaient des allocations sociales très faibles ont désormais un revenu au moins égal au niveau du salaire minimum.

L’Office tchèque des statistiques a recours à trois indicateurs pour mesurer le niveau de pauvreté en Tchéquie. L’institution utilise d’abord un seuil de revenus. D’après celui-ci, 970 000 personnes étaient donc menacées par la pauvreté en 2017. La question de l’emploi est également posée et enfin le troisième et dernier outil est celui des privations face à un certain nombre de biens.

Selon ce dernier critère, 390 000 personnes vivant en République tchèque n’étaient pas en mesure l’an passé d’acquérir plus de quatre biens sur les neuf retenus. C’est une baisse significative de 110 000 par rapport à 2016. « La République tchèque se place toujours au nombre des pays où le niveau de ces indicateurs est le plus faible », a commenté Simona Měřinská, qui travaille au ČSÚ.

L’institution étudie encore les données pour l’année 2017. Ses conclusions définitives seront publiées au mois d’avril.