La présence francophone à Tourfilm 2003
Il y a une semaine, le festival international du film sur le tourisme, Tourfilm, a fermé ses portes à Karlovy Vary. Il a réuni des réalisateurs du monde entier qui ont eu la possibilité de confronter leurs oeuvres. L'ambiance dans l'un des plus beaux hôtels de Karlovy Vary, l'hôtel Pupp, a été très agréable. L'hôtel a offert un décor très élégant non seulement aux projections, mais aussi aux rencontres. Tous les participants à Tourfilm avec qui j'ai parlé étaient littérallement enchantés de leur séjour dans la station thermale. Comme la cinématographie francophone a été bien présente, j'ai invité au micro Ignace Bolle, producteur de la télévision publique belge d'expression néerlandophone.
Quel est le résultat de cette confrontation ?
« C'est très intéressant de débattre ce problème avec les collègues. On s'est posé la question de savoir ce qu'est un bon programme touristique. Il est difficile de répondre à cette question. Il faut toujours connaître l'objectif du programme, quel est le public que vous voulez aborder. Nous, on a une stratégie assez bien définie afin de rendre service à nos spectateurs. »
Comment vous trouvez le festival de Karlovy Vary par rapport aux festivals mondiaux?
« Je crois que l'on doit le promouvoir davantage parce que c'est une très bonne initiative. Je savais déjà d'avance que ce n'était pas un grand festival mais je me suis dit aussi que dans des festivals plus petits, moins connus, on peut observer une sorte de créativité qui est moins commerciale, qui peut m'inspirer. J'ai vu déjà quelques films qui étaient vraiment très, très bien faits. Mais je pense quand même qu'il y a encore du chemin à faire. »
Comment trouvez-vous le film tchèque qui a gagné le Grand Prix du concours national ? Souvent on reproche aux films tchèques de ce genre d'être trop lourds, longs et descriptifs.
« C'est bien fait au niveau technique. Il y a le soleil qui brille, des monuments énormément beaux, mais c'est un tout petit peu distant. Nous, on a besoin d'une aventure, d'une histoire. C'est dur de s'identifier à cela. On se demande pourquoi ce film a été réalisé, à quel objectif il doit servir. C'est très important. Comme première idée, c'est magnifique, mais pour une émission télévisée, on doit aller plus loin.»
Christine Richter est secrétaire générale de la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme qui a ses filiales dans 45 pays du monde entier, y compris la République tchèque. Je l'ai invitée au micro...