La Saint-Valentin n'est pas ancrée dans le coeur de tous les Tchèques

Préparations à la Saint-Valentin, photo: CTK

Comme dans de nombreux autres pays du monde entier, les Tchèques fêtent, ce samedi 14 février, la Saint-Valentin. Malgré l'ampleur qu'a pris le phénomène ces dernières années, la célébration de la fête des amoureux n'a pourtant rien d'une tradition pour eux. A Prague, en effet, la Saint-Valentin est avant tout une formidable affaire commerciale.

Préparations à la Saint-Valentin,  photo: CTK
Arrivée en République tchèque après la réouverture de ses frontières en 1989, la Saint-Valentin, malgré sa popularité grandissante auprès de la génération des moins de vingt ans, n'a pas encore gagné le coeur de tous les Tchèques. Pour la grande majorité d'entre-eux, c'est toujours le mois de mai qui symbolise l'amour. Le 1er mai, notamment, vrai jour de fête, la tradition veut que les couples se donnent un tendre baiser sous un arbre en fleurs pour renforcer leurs sentiments réciproques. A Prague, les amoureux s'embrassent, quant à eux, sur le mont Petrin, au pied de la statue de Karel Hynek Macha, poète mélancolique du XIXe siècle passé à la postérité avec son poême Mai, classique du romantisme tchèque.

Préparations à la Saint-Valentin,  photo: CTK
En matière d'envolées lyriques, la Saint-Valentin souffre, de son côté, nettement de la comparaison. Certes, les messages d'amour font partie du décor, mais ce sont essentiellement cartes de voeux électroniques et, plus encore, SMS qui ont la préférence des adolescents. A force de propagande commerciale et de campagnes médiatiques, le 14 février s'est, pourtant, en à peine un peu plus de dix ans, imposé comme une date incontournable dans le calendrier tchèque. Dans les faits, la célébration ne diffère en rien de celle existant dans les autres pays. Une aubaine avant tout pour les fleuristes et, à un degré moindre, pour les chocolatiers qui, très opportuns, n'ont pas tardé à dénicher la mine d'or qui se cachait derrière cette nouvelle pseudo-tradition.

Une réalité qui semble totalement échapper à la nouvelle génération, avide de consommation, mais pas aux plus anciens pour qui les premiers vers du Mai de Macha resteront à tout jamais gravés au fond de leur coeur et de leur âme.