La Tchéquie peine à récupérer les dettes que lui doivent des Etats étrangers
38 milliards de couronnes, soit près de 1,5 milliard d’euros, c’est le montant des dettes que différents Etats doivent la République tchèque. Des dettes contractées souvent à l’époque de la Tchécoslovaquie communiste et que le pays peine aujourd’hui à récupérer. C’est ce que constate le quotidien Právo ce lundi sur la base d’un rapport du ministère des Finances.
« La part majoritaire de ces créances datent toujours de l’ancien régime. Notre capacité à les récupérer dépend de l’importance de la documentation juridique à notre disposition. Elle est liée aussi aux conditions économiques dans lesquelles se trouvent les Etats concernés », a expliqué pour Právo le chef du gouvernement Bohuslav Sobotka. Le ministre des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, indique pour sa part que le sujet est abordé à chacun de ses voyages, en particulier dans les pays en développement.
Mais l’affaire est complexe. La somme totale augmente chaque année d’environ un milliard de couronnes en raison des intérêts de ces dettes. Or l’année passée, Prague n’a réussi à récupérer que près de 200 millions de couronnes. La situation est diverse selon pays. Certains, en l’absence d’un Etat opérationnel, sont dans l’incapacité de rembourser l’argent. C’est le cas par exemple de la Libye. D’autres refusent de le faire sous la forme d’une transaction financière et d’autres alternatives sont envisagées. Que ces Etats investissent en République tchèque notamment. Ou bien, par exemple pour la Biélorussie, qu’ils offrent des biens immobiliers à la Tchéquie ou lui financent la construction de nouvelles représentations diplomatiques.
Avec Cuba, des négociations ont été entamées l’année dernière. Elles devraient aboutir à la signature d’un accord sur le remboursement de la dette cubaine. En décembre dernier, on apprenait via le quotidien Mladá fronta Dnes, que cela pourrait prendre la forme de livraison de caisses de rhum…