L’aéroport d’Ostrava convoité par des investisseurs chinois

L'aéroport Leoš Janáček à Ostrava-Mošnov

L’aéroport d’Ostrava-Mošnov, qui porte le nom du compositeur tchèque Leoš Janáček, pourrait bientôt être privatisé et suscite la convoitise d’une société chinoise d’investissement, rapporte ce lundi le quotidien économique Hospodářské noviny.

L'aéroport Leoš Janáček à Ostrava-Mošnov
Alors qu’en France on prépare la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, en République tchèque, c’est celui de la ville d’Ostrava, dans l’Est du pays, qui serait en passe d’être vendu, au moins en partie.

Et comme pour celui de Toulouse-Blagnac, ce sont les Chinois qui semblent être les premiers sur les rangs. Hospodářské noviny révèle que des représentants d’une société d’investissement de l’Empire du Milieu étaient à Ostrava la semaine dernière, en compagnie de l’ambassadeure chinoise en République tchèque.

Le nom de cette société n’a pas été publié, mais son chiffre d’affaires annuel atteint 750 milliards de dollars, selon le quotidien, auquel le président de la région de Moravie-Silésie, Miroslav Novák (ČSSD), a confié qu’il s’agissait « de l’une des plus grandes sociétés chinoises d’investissement ».

D’après M. Novák, les Chinois seraient intéressés par le potentiel de l’aéroport d’Ostrava en matière de trafic de fret et par sa situation géographique, près des frontières slovaque et polonaise.

Deux variantes sont envisagées : l’entrée d’investisseurs privés dans le capital de la société publique qui gère l’aéroport (comme à Toulouse) ou sa privatisation complète, ce qui est désormais possible après la fin de la période de dix ans depuis la reprise de sa gestion par la région.

Comme en France, la potentielle prise de participation au capital d’un aéroport tchèque par une société chinoise fait déjà débat. Si certains y voient des opportunités de développement indéniables, d’autres, comme le vice-président de la chambre nationale de commerce Pavel Bartoš, cité par Hospodářské noviny, se montrent moins enthousiastes.