Lubor Suslik a participé dans le combat pour la radio (Photo: CTK)
Le 5 mai 1945, l'insurrection pragoise contre l'occupation nazie a éclaté. Une cérémonie commémorative a eu lieu, ce lundi, devant le bâtiment de la Radio tchèque qui, il y a de cela 58 ans, avait donné le départ à l'insurrection contre l'occupant, non seulement à Prague, mais dans toute la Bohême.
Lubor Suslik a participé dans le combat pour la radio (Photo: CTK)
Le 5 mai 1945, à 12H 33, la radio diffusait un appel aux citoyens à venir en aide au peuple insurgé. Une plaque à l'entrée du bâtiment de la radio indique les noms de ceux qui ont trouvé la mort dans le combat pour la radio et sur les barricades qui y avaient été dressées. Environ 30 000 personnes ont pris part à l'insurrection pragoise et 2000 d'entre-elles y ont trouvé la mort dans les derniers jours de la guerre. La pose de couronnes de fleurs, ce lundi 5 mai, a été suivie de discours. Le Premier ministre, Vladimir Spidla, a souligné, de son côté:
Vladimir Spidla (Photo: CTK)
"Le 5 mai 1945, le soleil brillait et beaucoup de Tchèques se sont décidé: soit attendre la fin de la guerre qui était déjà tout proche, soit apporter leur part personnelle dans la défaite du nazisme avec une arme à la main, au risque de perdre la vie. L'insurrection pragoise n'a pas été une explosion spontanée des Tchèques désirant se libérer et accélérer, ne serait-ce que de quelques heures, l'arrivée de cette liberté. Elle a été une manifestation de la résistance tchèque et cette dernière la préparait pratiquement depuis 1939. L'insurrection de Prague se range aux côtés des insurrections de Varsovie ou de Turin, sans guillemets quelconques, car ces deux dernières ont éclaté également au moment où le front approchait et la fin de la guerre était tout proche. L'insurrection pragoise a eu encore une dimension: son caractère international," a tenu à souligner Vladimir Spidla:
"Français, Hollandais, Bulgares combattaient sur les barricades de Prague. Un volontaire autrichien a tiré contre un tank allemand sur la place de la Vieille-Ville. Il faut rappeler également les armées qui nous ont libérés: les Russes, les Polonais, les Roumains, sans oublier un bataillon de volontaires belges qui a terminé ses activités près de Plzen. La libération de la dictature nazie a été une affaire européenne. Les pays européens ont décidé que la guerre ne pouvait plus jamais se répéter. Les 58 années écoulées depuis la fin du deuxième conflit mondial ont démontré que c'était une décision juste, et l'intégration européenne est l'un des fruits de ces efforts européens, " a conclu Vladimir Spidla.
