C'est la vie ! L'équipe tchèque a été éliminée en quart de finale du Championnat du monde de hockey sur glace. Pire encore, cela s'est passé sur son propre terrain, nous devrions dire sur sa propre « glace », dans la capitale tchèque, à Prague.
Nous avons déjà relaté le triste match, mais seulement maintenant apparaissent les commentaires, après l'émotion première. De tous les côtés, entraîneurs, joueurs, spécialistes, commentateurs sportifs, on invoque un peu les mêmes raisons de cette débâcle. Tout d'abord, il y avait le poids qui pesait sur les joueurs, la responsabilité, l'obligation de vaincre sur leur propre terrain. Ensuite, le fait que dans les matchs de qualification, la Tchéquie n'avait rencontré que de faibles adversaires, sauf dans le dernier contre le Canada, mais la partie était jouée, les Tchèques étaient déjà qualifiés pour les quarts de finale. Face aux Etats-Unis, ils n'ont pas mal joué, selon l'entraîneur Slavomir Lener, mais les Américains étaient mieux préparés à une rencontre de ce type, un quitte ou double, après leurs rencontres avec des équipes fortes en qualification. La chance n'a pas été du côté des Tchèques, non plus. Aussi bien Slavomir Lener, que des spécialistes du hockey sur glace, anciens internationaux, commentateurs sportifs sont unanimes : le système actuel est injuste : une équipe (comme la Tchéquie) gagne six duels d'affilée, est la meilleure au classement, elle trébuche en quart de finale et c'est la mort subite ! Un système qui devrait être revu, laisse-t-on entendre dans les couloirs. La Fédération est contre. Encore une raison de la débâcle des hockeyeurs tchèques : il semblerait que l'équipe du pays qui est l'hôte du Championnat du monde ne remporte jamais la médaille d'or. En effet, c'est le cas depuis treize années.
Pour ce qui est des supporters tchèques, déçus, ils mettent leurs espoirs dans l'équipe de Slovaquie, qui vient d'avoir bien du mal à battre la Suisse 3 à 1. Samedi elle rencontre le Canada, champion en titre. Pour les amateurs de hockey sur glace tchèques, en effet, le jeu des Slovaques est le plus proche, les liens entre les deux pays qui formaient l'ancienne Tchécoslovaquie ne sont pas brisés. Attendons dimanche pour la finale, à Prague. Ceux qui se frottent les mains, ce sont les bureaux de paris. Avec la défaite de la Tchéquie qui était le grand favori, ils ont gagné des millions !