René Fasel, président de la Fédération internationale de hockey sur glace:« Le hockey en Tchéquie, c'est comme le foot en France avec Platiniet Zidane »

Les Canadiens, photo: CTK

Après deux semaines de matches acharnés, le rideau a donc été tiré, dimanche, devant les 17 000 spectateurs de la Sazka Arena, sur le Championnat du monde de hockey. C'est finalement le Canada qui a conservé son titre en battant la Suède en finale (5-3). Samedi, veille de cette conclusion en beauté, René Fasel, le président suisse de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) nous a confié ses impressions sur le Mondial, événement au rythme duquel les Tchèques ont vécu pendant deux semaines, et notamment sur l'atmosphère de fête qui a régné à Prague et Ostrava, les deux villes organisatrices du tournoi.

Les Canadiens,  photo: CTK
« Fantastique ! Nous avons vécu des moments extraordinaires dans cette superbe Sazka Arena de Prague. J'apprécie, j'aime beaucoup la passion que les Tchèques ont pour ce jeu, le coeur qu'ils ont pour le hockey et dont ils ont su faire preuve même suite à la défaite de leur équipe contre les Etats-Unis en quart de finale. Ils ont également été très fair-play avec leurs joueurs perdants. Je respecte vraiment le fan de hockey tchèque parce qu'il est animé de beaucoup de passion et connaît très bien le hockey sur glace. »

Bien lancé, "dans la foulée", René Fasel a tenté d'expliquer la passion qui entoure le jeu de hockey sur glace en République tchèque. A quel autre sport ou phénomène en France comparerait-il cet enthousiasme ?

« Ah ! C'est difficile... Les Français sont des passionnés de foot. L'équipe de France brille, il y a des joueurs exceptionnels... Je pense que c'est aussi une question de climat, de caractère et de constitution physique des gens qui sont là. Le hockey est un sport typiquement du nord, parce qu'il fait froid, il y a de la glace et les jeunes jouent dehors. Et puis, les Tchèques ont une riche et longue histoire de près de cent ans. Ils n'étaient certes pas membres fondateurs de la fédération internationale en 1908, mais ils ont suivi directement après en automne. Il y a une grande tradition aussi. Ils ont gagné beaucoup de médailles, ont été champions olympiques, plusieurs fois champions du monde, et enfin ils ont de grands noms comme il y a en France Platini ou Zidane. Du moment où vous êtes vainqueurs, comme les Français qui ont gagné la Coupe du monde et le Championnat d'Europe en football, il y a une espèce d'identification qui se fait entre les grandes stars du sport et les gens. Ca donne également l'opportunité aux petits pays de briller beaucoup plus. Quand vous n'êtes que dix millions d'habitants, ça permet d'être fier de sa nationalité. »