Le Club de Strasbourg, pour une meilleure coopération des villes européennes
C’est en 2003 qu’est né le Club de Strasbourg, réseau de 38 villes d’Europe centrale et de l’Est, créé à l’origine pour aider à la transition les nouveaux pays membres de l’UE ou encore candidats à l’adhésion. Une fois par an les représentants de ces villes se réunissent à Strasbourg et développent leur partenariat autour de grands thèmes. Parmi les villes membres du Club de Strasbourg, quatre villes tchèques, Brno, Ostrava, Plzeň et Olomouc. Nawel Rafik-Elmrini est adjointe au maire de Strasbourg et chargée des relations internationales et européennes :
« Depuis 2008, l’esprit du Club de Strasbourg a légèrement évolué parce que la transition vers l’Union européenne, elle s’est faite. Aujourd’hui ce club travaille en partenariat avec le Conseil de l’Europe. Nous travaillons donc essentiellement sur des politiques publiques municipales certes, mais en collération avec les valeurs du Conseil de l’Europe. C’est-à-dire sur la démocratie locale puisque nous travaillons entre municipalités. C’est les politiques publiques telles que, et c’était le sujet de la dernière réunion, la protection des droits des enfants dans les villes, quelles sont les politiques mises en place dans les villes partenaires pour préserver et défendre les droits des enfants. A l’issue de cette réunion, une commission spéciale a été créée sur ce thème, à laquelle va participer une ville tchèque que nous avons sollicitée. Il s’agit de Brno. Brno est très active dans le partenariat avec Strasbourg, puisqu’elle a porté avec Strasbourg et six autres villes un projet culturel financé par des fonds européens, sur l’illustration... »
L’illustration de livres ?
« Oui, tout à fait. Ca va de l’ancien manuscrit avec des enluminures jusqu’à l’illustration contemporaine. Ça a duré deux ans. Il y a eu des colloques, des ateliers et une exposition qui a tourné dans différentes villes... »
Au premier semestre 2009, la République tchèque assurait la présidence de l’Union européenne. Est-ce qu’il y a eu un regain d’activités entre les villes tchèques et Strasbourg, ou est-ce que c’était dans la continuité ?
« Moi je suis contente de vous dire que c’était dans la continuité. Ca veut dire qu’on n’a pas eu besoin de la présidence tchèque de l’UE pour que Strasbourg et les villes de République tchèque travaillent bien ensemble. Pour moi c’est positif. Par contre la présidence tchèque n’est à mon avis pas neutre dans le fait qu’on a aujourd’hui le plaisir d’avoir un consulat honoraire à Strasbourg qui a été inauguré il y a quelques jours. C’était tellement important qu’il y ait une représentation consulaire dans une ville diplomatiques comme Strasbourg et surtout qui travaille très bien avec les quatre villes partenaires de République tchèque. »
Quatre villes tchèques sont donc membres du Club de Strasbourg. Est-ce que vous envisagez de nouer d’autres partenariats avec d’autres villes, ou même avec la capitale Prague ? Ou est-ce que vous vous concentrez sur les villes plus petites et en province ?
« Non, pas du tout. On n’a pas ce type de sélection. Le Club de Strasbourg est vraiment là pour que les villes échangent, et qu’on établisse sur chaque thème un ‘cahier de bonnes pratiques’. On ne cible pas en fonction de la taille. Après, c’est vrai que les défis sont différents en fonction de la taille de la commune. Mais pour le Club de Strasbourg, s’agissant de valeurs universelles, ne sélectionne pas. En septembre, ou juste avant l’été, nous avons reçu le maire d’un arrondissement de Prague. Nous avons eu un très bon contact. Il découvrait Strasbourg. Je dois dire que le moment d’échange avec moi, au niveau des relations européennes et internationales, puis avec un de mes collègues l’adjoint en charge du tourisme, était très positif. Et j’espère très sincèrement que Prague nous rejoigne. Les portes du club sont ouvertes. Nous pensons que plus le réseau est important, plus les échanges sont riches. »