Le film tchèque à la Berlinale

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Finie la longue absence de la cinématographique tchèque aux grands festivals internationaux du film. La Berlinale, dont la 57e édition s'ouvre ce jeudi, présentera plusieurs films tchèques, dont l'un est inscrit en compétition. La présence de jeunes stars tchèques pourrait aussi être remarquée. Information d'Alena Gebertova.

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La Berlinale 2007, c'est un come-back pour le réalisateur tchèque, Jiri Menzel, 69 ans, l'une des grandes figures de l'ancienne « nouvelle vague du cinéma tchécoslovaque ». En 1990, il a obtenu à ce festival l'Ours d'or pour Alouettes, le fil à la patte, film qu'il avait tourné à la fin des années soixante, mais qui n'a jamais pu sortir en salle sous le régime communiste. Cette année, Jiri Menzel se rend à Berlin avec son adaptation d'une autre oeuvre de Bohumil Hrabal, son auteur fétiche, Moi qui ai servi le Roi d'Angleterre, avec, dans les rôles titres, le Bulgare Ivan Barnev et la populaire comédienne allemande, Julia Jentsch. Malgré l'accueil assez froid que la critique tchèque a réservé au film, celui-ci se trouve dans le pays en tête du box-office, avec déjà plus de 400 000 spectateurs quelques semaines seulement après sa distribution nationale.
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Il faudra attendre jusqu'au dernier jour du festival de Berlin lorsque Moi qui ai servi le Roi d'Angleterre sera projeté, pour savoir s'il saura séduire, aussi, le jury international et le public festivalier. Pour Eva Zaoralova, directrice artistique du FIF de Karlovy Vary, c'est le cinéma français, représenté par Jacques Rivette, André Téchiné, François Ozon et Olivier Dahan, qui est le concurrent le plus fort dans une compétition comptant 22 longs métrages qui aspirent à décrocher un prix.

A Berlin, le film tchèque espère s'imposer également hors compétition, dans les sections Forum et Panorama. Dans le cadre de cette dernière sera projeté le dernier film de David Ondricek, Grandhotel, dont la protagoniste, Klara Issova, est la Shooting Star tchèque de cette année. La Berlinale accueillera une autre jeune comédienne tchèque, Anna Geislerova, lancée auparavant elle aussi comme « espoir du film européen » et qui est d'ores et déjà établie comme une grande vedette du cinéma national. L'inscription de deux films d'animation dans la compétition des courts métrages complète cet heureux bilan.