Le géant énergétique ČEZ entend promouvoir la voiture électrique

La voiture électrique, photo: CTK

Des dizaines de voitures électriques devraient être testées dans un proche avenir dans les rues de Prague et d’Ostrava. ČEZ, la société nationale de production et de distribution d’électricité, prévoit en effet d’investir environ 500 millions de couronnes dans l’achat de 50 à 100 véhicules de ce type d’ici à 2012. Un projet que les dirigeants du géant énergétique tchèque ont présenté comme « économiquement pertinent ».

La voiture électrique,  photo: CTK
Bien entendu, mettre en service des voitures « vertes » ne peut que profiter à l’image de marque de la société. Mais lors de la présentation aux médias du projet, mardi, le directeur général de ČEZ, Martin Roman, n’a pas caché qu’il avait également d’autres ambitions :

« Nous pensons que c’est l’avenir de l’automobilisme et que c’est une des meilleures démarches pour la protection de l’environnement. Le véhicule en lui-même n’émet pas de pollution directe, il représente zéro émission de gaz à effet de serre et ne provoque pas de nuisances sonores. Mais bien entendu, pour notre société, cela pourrait aussi être une possibilité de gagner de nouveaux clients et de distribuer plus d’électricité pendant la nuit car les voitures peuvent être rechargées la nuit quand cela est plus avantageux que pendant la journée. »

En outre, le rechargement d’un grand nombre de batteries contribuerait par exemple à résoudre partiellement le problème de stockage d’électricité auquel est actuellement confronté ČEZ. Mais pour cela, il faudrait que le nombre de voitures soit bien plus important qu’il ne l’est aujourd’hui, et Martin Roman ne tire pour l’heure pas de plans sur la comète :

Pavel Bém et Martin Roman,  photo: CTK
« Je pense que les premières années, il s’agira plutôt de dizaines de voitures que de plusieurs centaines. L’éventuelle augmentation du nombre de véhicules dépendra surtout de leur évolution et de leur développement. La question aujourd’hui est de savoir quand seront disponibles sur le marché des véhicules avec une plus grande autonomie ou encore quand les prix des batteries baisseront. C’est essentiellement de ces deux éléments que dépendra dans un proche avenir le succès de la voiture électrique. »

Actuellement, une batterie, qui dispose d’une autonomie moyenne d’une centaine de kilomètres, coûte entre 7 500 et 10 000 euros, une réalité qui rend la voiture électrique plus chère qu’un véhicule standard et qui représente un obstacle pour de nombreux acheteurs potentiels, et pas seulement en République tchèque.

En attendant que les véhicules électriques deviennent un phénomène de masse, ČEZ va donc mettre ses voitures à disposition d’organisations à but non lucratif afin qu’elles soient testées à Prague et à Ostrava, deux des plus grandes villes du pays. La municipalité de Prague a elle aussi déjà fait part de son intérêt pour des raisons environnementalistes évidentes.