Le gouvernement a adopté le projet visant à abaisser le minimum vital

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Le gouvernement durcit les conditions à l'égard des personnes sans emploi. L'objectif est de les inciter à chercher activement du travail et d'empêcher la perception abusive des allocations. Les premiers à protester sont les associations civiques rom.

Au cours de sa session de jeudi, le gouvernement a approuvé le projet du ministre du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach, de revoir à la baisse le minimum vital. Si le projet était également adopté par le Parlement, le minimum vital passerait de 4300 couronnes à 2870 couronnes, à peine cent euros, à partir du 1er janvier prochain. « En réalité, le montant du minimum vital ne changera pas, c'est sa construction qui change », rétorque Zdenek Skromach à ceux qui critiquent cette mesure:

"Il s'agira de calculer nouvellement le coefficient de manière à ce que les allocations maintiennent le même niveau qu'aujourd'hui. Maintenant, le minimum vital est composé de deux parties - l'une destinée à la nourriture, l'autre au logement. Le nouveau projet, ne tient compte que de la partie destinée à la nourriture. Notre intention n'est pas de modifier l'ensemble du système."

D'après le ministre Skromach, l'allocation pour le logement ne disparaîtra pas, bien évidemment. Mais elle sera avant tout l'affaire des communes qui devraient avoir l'obligation de financer une dotation spéciale pour le logement aux personnes ayant les plus bas revenus. « Le minimum d'existence », selon les propres termes du ministre Skromach, constitue une autre nouveauté :

"Le minimum d'existence est destiné à ceux qui ne cherchent pas activement du travail, qui refusent d'accepter, sans raison valable, un travail moins rémunéré ou des travaux d'utilité publique. Ces personnes n'auraient plus le droit aux prestations sociales, mais elles toucheraient le minimum d'existence qui serait de 2010 couronnes par mois et qui leur couvrirait leur frais élémentaires - nourriture, vêtements, logement."

Les initiatives civiques rom sont les premiers critiques du projet en question. Petr Jan, vice-président du parlement rom, le qualifie de « catastrophique »: très souvent, les Roms cherchent du travail mais n'arrivent pas à en obtenir. Il craint qu'il se passe ce dont nous avons été témoins en Slovaquie, après que le gouvernement ait abaissé d'un tiers les allocations. La somme de 2870 couronnes est trop basse, dit-il:

"C'est à la limite, une personne qui vit seule ne peut pas vivre avec cela, s'il a une famille, elle peut additionner les prestations, mais dans la pratique cela peut signifier que les gens se retrouveront dans une situation de misère."