Le maillon faible a la TV Nova, c'est le directeur Vladimir Zelezny

Vladimir Zelezny, photo: CTK

Vladimir Zelezny a été démis de ses fonctions de directeur général de la chaîne de télévision privée Nova. Une décision rendue publique, ce mercredi, par les représentants de CET 21, la société propriétaire de la chaîne de télévision la plus suivie en République tchèque. Plus de détails...

Vladimir Zelezny,  photo: CTK
Vladimir Zelezny était le père fondateur de la chaîne qui se voulait, lors de son lancement en février 1994, « la télévision d'Europe centrale du XXIe siècle ». Pendant près de dix ans, il a dirigé avec une main de fer sous un gant de velours un empire commercial dont le succès auprès du public ne s'est jamais démenti. Sa mise à l'écart se rattache au procès perdu, en mars dernier, par l'Etat tchèque au tribunal d'arbitrage de Londres. Pour n'avoir pas su protéger, en 1999, les investissements de Central European Medias Entreprises (CME) dans la chaîne de télévision privée, l'Etat tchèque avait été condamné à verser 10 milliards et demi de couronnes de dommages et intérêts à la société américaine. Et ce jeudi, c'est la cour d'appel de Stockholm, en Suède, qui a rejeté le recours en appel de l'Etat tchèque.

Ce sont les groupes PPF et MEF, les deux actionnaires propriétaires de Nova, qui ont décidé, d'un commun accord, du limogeage de Vladimir Zelezny, l'un des personnages médiatiques les plus influents en République tchèque. Celui-ci a déclaré comprendre et accepter la décision des actionnaires, notamment par rapport à la campagne de destruction qui, selon lui, serait menée ces derniers temps contre Nova. Mais Petr Dvorak, représentant de la société PPF, avance, pour sa part, une toute autre version. Craignant les influences qui pourraient être exercées sur Nova, notamment par le nouveau Conseil de l'audiovisuel qui pourrait vouloir lui retirer sa licence de diffusion, PPF et MEF ont tout simplement préféré protéger leurs investissements.

En attendant, l'Etat tchèque, qui aurait voulu que les propriétaires de la chaîne Nova participent au versement des dommages et intérêts à la suite du procès perdu, se retrouve comme le grand perdant de cette affaire, puisqu'il a déjà du verser, dès ce jeudi, les dix milliards de couronnes à la société CME, le verdict rendu par la cour de Stockholm ayant été mis à effet dès sa prononciation.