Le meurtrier de métro dévoile son identité
Nos auditeurs se souviennent de l'assassin du policier à la station Museum de Prague, vendredi dernier. Cet homme que l'on appelle jusqu'à présent "le meurtrier du métro", a enfin dévoilé son identité et ce qu'il prétend être ses objectifs.
Cinq jours durant, il refusait de dire qui il est. Et quand la police a pu enfin lui extorquer quelques détails, il a tout simplement menti. "Aussi bien le nom que le domicile qu'il nous a dévoilés se sont avérés faux", a déclaré dans la soirée de mardi à la presse, Josef Lottes de la police criminelle. Deux chaînes de télévision vont annoncer cependant son nom ce même mardi : il s'appelle Alexander Krucinin.
La police serait parvenue à identifier cet homme de 53 ans et d'origine russe avec notamment l'aide de personnes qui l'ont reconnu sur les photos diffusées dans la presse et se sont spontanément présentées. Le doute a été levé à la perquisition de son domicile, dans la soirée de mardi, toujours. L'homme en question vit en Tchéquie depuis 1994, mais il n'y aurait séjourné légalement que pendant 6 ans.
Pourquoi s'est-il mis soudainement à jeter des pétards sur les rails avant de blesser grièvement un passager qui le rappelait à l'ordre et mortellement un policier venu l'arrêter ? Bien que la police ait trouvé dans son domicile une série de documents, rien n'indique les raisons qui l'ont poussé à s'en prendre à d'innocentes personnes. Il affirme avoir voulu : "attirer l'attention sur les problèmes que rencontrent les étrangers lors de la légalisation de leur séjour en Tchéquie." Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Il ne reste plus à la police que deux solutions pour comprendre : recourir à l'assistance de la psychiatrie ou à celle de la police russe et d'Interpol. Le prévenu avait sur lui, au moment de son arrestation, un manche en bois que prolonge une pointe en acier et un tube métallique de 30 centimètres dont la police déclare vouloir s'assurer s'il ne serait pas de l'explosif. Sa première victime est un retraité de 74 ans, blessé, et la seconde, ce policier de 39 ans, Jan Mato, malheureusement décédé et dont l'enterrement aura lieu mardi. Qu'il n'ait pas fait usage de son arme, la police se l'explique par le souci d'épargner les usagers du métro, nombreux à cette heure-ci.