Le nouveau rôle de Vladimir Spidla
Le président de la nouvelle Commission européenne, José Manuel Barroso, a confié le portefeuille du commissaire à l'emploi et aux affaires sociales à l'ancien Premier ministre tchèque Vladimir Spidla.
Selon le ministre tchèque du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach, il est bien que Spidla ait obtenu ce portefeuille : "Le rapport du commissaire vis-à-vis de certaines priorités que nous voudrions imposer dans le cadre de l'Union européenne est très important. Je pense que de nombreux problèmes que nous sommes en train de résoudre dans ce domaine en République tchèque ont un caractère plus général et pourraient être envisagés aussi au niveau européen. Les expériences de la République tchèque pourraient donner de l'inspiration aussi aux anciens pays membres de l'Union." Et Zdenek Skromach de suggérer que le nouveau commissaire pourrait oeuvrer, par exemple, pour une ouverture plus rapide du marché du travail pour les travailleurs venant de nouveaux pays membres de l'Union européenne.
La nomination de Vladimir Spidla est en général plutôt bien accueillie par la presse tchèque. L'opposition, comme il fallait s'y attendre, se montre sceptique. La vice-présidente du Parti civique démocrate ODS, Miroslava Nemcova, doute fort des compétences de Vladimir Spidla pour son nouveau poste et remarque qu'en tant que ministre du Travail, il n'a pas su enrayer le chômage et n'a pas fait progresser la réforme du système social. Quant au politologue Jiri Pehe, il estime en revanche que la Tchéquie aura désormais à la Commission européenne un représentant qui ne manquera pas d'autorité politique, et que Vladimir Spidla pourrait servir de "contrepoids"à l'eurosepticisme de certains hommes politiques tchèques, dont le président de la République.