Le Premier ministre Jiri Paroubek reçu, à Paris, par le président Jacques Chirac
Le Premier ministre Jiri Paroubek poursuivait, mardi, sa visite officielle de deux jours en France marquée notamment par une rencontre avec le président Jacques Chirac. Notre envoyée spéciale nous relate les temps forts de ce voyage.
Trois rencontres clés ont marqué la première visite officielle du chef du gouvernement tchèque, Jiri Paroubek, dans la capitale française, une visite au programme très chargé axé notamment sur la politique européenne et la coopération économique. Celles avec le président de la République, Jacques Chirac, celui de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, et le leader du parti socialiste, François Hollande. Souriant comme s'il venait de recevoir un ami de longue date : c'est ainsi que Jiri Paroubek est sorti, lundi, du palais de l'Elysée après s'être entretenu pendant près de deux heures avec Jacques Chirac. A l'issue de cette rencontre, Jiri Paroubek s'est félicité de l'excellente qualité des relations franco-tchèques. « Bien que nos gouvernements soient d'une orientaion politique différente, a dit le Premier ministre, leurs positions sont en fait très proches, qu'il s'agisse de leur vision du modèle social européen ou de la manière de l'adoption du budget de l'Union européenne. » Sur le plan économique, les relations bi-latérales devraient connaître un nouvel élan. Jacques Chirac a proposé d'associer des entreprises tchèques au pôle de compétitivité français sous forme de coopération. Si Jiri Paroubek semble donc avoir trouvé un nouveau complice sur la scène politique européenne (il s'apprête même à convoquer à Prague une ou plusieurs rencontres informelles avec Jacques Chirac et Gerhard Schröder autour d'une bière, a-t-il précisé d'un ton jovial), il existe quand même « quelques points de léger désaccord » entre Prague et Paris, notamment au sujet de la libre circulation des travailleurs provenant des nouveaux pays membres de l'UE. Enguise de compromis qui satisferait les deux pays, Jiri Paroubek a proposé à Jacques Chirac et à Jean-Louis Debré de libérer partiellement le marché du travail hexagonal, par exemple pour des étudiants ou des diplômés tchèques des écoles supérieures françaises. Les ministres du Travail et des Affaires sociales des deux pays devraient se pencher sur la question. Le chef du gouvernement tchèque a terminé son séjour en France mardi après-midi.