Le programme d'immigration du gouvernement s'étend aux Biélorusses et aux Moldaves

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Biélorusses et Moldaves pourront à l'avenir obtenir plus facilement un permis de séjour permanent en République tchèque. Une nouvelle mesure qui s'inscrit dans le cadre d'un programme d'immigration lancé en 2003 par le gouvernement et qui a pour but de faire face à une démographie en chute libre et au vieillissement de la population.

Si la République tchèque lutte, comme bon nombre de ses voisins européens, contre l'immigration massive de travailleurs venant de pays économiquement faibles, elle soutient par contre activement l'immigration de travailleurs qualifiés. En effet, avec une population vieillissante et un taux de natalité en baisse, le pays a besoin de nouvelles forces de travail, jeunes et expérimentées, et de nouveaux citoyens. C'est dans cet esprit qu'un programme d'immigration a été lancé en 2003. Destiné aux candidats étrangers titulaires d'un diplôme de niveau supérieur et parlant tchèque, ce programme leur permet de bénéficier, en un temps réduit de deux ans et demi, d'un permis de séjour permanent et, à terme, de la citoyenneté tchèque. Pour être sélectionnés, ces étrangers doivent auparavant remplir certaines conditions comme avoir un visa de plus de 90 jours et un emploi, ou encore être en dessous d'une certaine limite d'âge.

Photo: European Commission
Jusqu'à présent, ce programme concernait uniquement les ressortissants bulgares, croates et kazakhs, qui ont été un peu plus d'une centaine à avoir été sélectionnés en 2003. Le gouvernement tchèque souhaite désormais que leur nombre atteigne les 700 en 2004. Le gouvernement a également décidé, ce mercredi, de rallonger la liste des pays inclus dans ce programme d'immigration : Moldaves et Biélorusses auront ainsi, dès le mois d'octobre de cette année, les mêmes facilités que leurs confrères croates, bulgares ou kazakhs. En attendant que d'autres les rejoignent.

Cette politique, qui a pour objectif d'augmenter le nombre de citoyens tchèques, ne vise en aucun cas les communautés de l'ex-bloc soviétique, tels les Ukrainiens, ou la communauté vietnamienne, pourtant majoritaires en République tchèque, mais qui constituent souvent une main-d'oeuvre peu qualifiée.

Auteur: Agnès Vaddé
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