Le retrait de Tchéquie de la liste des pays « inamicaux », condition à la relance du dialogue tchéco-russe

Une des conditions préalables au rétablissement d’un dialogue politique sérieux avec la Russie serait le retrait de la République tchèque de la liste des pays « inamicaux », sur laquelle la République tchèque figure aux côtés des Etats-Unis depuis un peu plus d’un mois. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jakub Kulhánek, dans un entretien à l’agence de presse ČTK.

Le chef de la diplomatie a expliqué que les relations avec la Russie devaient être pragmatiques et reposées sur un respect mutuel. Selon lui, c’est au prochain gouvernement qu’il appartiendra de décider de leur nouvelle orientation. Cette semaine, Jakub Kulhánek a organisé un table ronde sur le sujet à laquelle ont participé des représentants de tous les partis politiques siégeant au Parlement.

Un important différend diplomatique oppose Prague et Moscou depuis les révélations faites en avril dernier par le Premier ministre Andrej Babiš, selon lesquelles des agents secrets russes ont été à l’origine de deux explosions d’un dépôt de munitions en 2014 à Vrbětice, dans l’est du pays.