Le SLÖ accuse les Tchèques de l'occupation de ses territoires

Le Rassemblement des Allemands des Sudètes d'Autriche, SLÖ, a accusé, mercredi, les Tchèques de l'occupation de leur territoire, encore avant la fondation de la République tchécoslovaque. Cette attaque est la plus violente qui ait été entreprise contre notre pays. Plus de détails avec Jarka Gissubelova.

Les décrets Benes et la centrale nucléaire de Temelin ont été, jusqu'ici, la cible d'attaques menées contre la Tchéquie par certains milieux en Autriche. La déclaration de mercredi du Rassemblement des Allemands des Sudètes d'Autriche soulève un nouveau thème. Elle affirme, je cite: l'occupation des territoires parlant allemands, encore avant la fondation de l'Etat tchécoslovaque, qui est contraire au droit international, a été le premier acte d'injustice des Tchèques à l'égard des Allemands. Lors de l'occupation de ce territoire, les unités tchèques ont tué 114 personnes. Les Allemands des Sudètes ont lutté pour leur droit à l'autodétermination, déjà en mars 1919, lorsque des centaines de milliers de citoyens allemands autrichiens manifestaient sur le territoire tchèque allemand dans des villes régionales de Bohême allemande et des Sudètes. Fin de citation. Le langage de ce document est, à lui seul, frappant - comment comprendre les termes tels que, le territoire tchèque allemand, les villes de Bohême allemande? Comme une mise en cause du traité de Saint-Germain, signé le 10 septembre 1919, entre l'Autriche et les Alliés, après la Première Guerre mondiale, et qui imposait de nouvelles frontières à l'Autriche et stipulait la constitution d'Etats nationaux, dont la République tchécoslovaque? La presse tchèque, dont Pravo, fait remarquer que l'inculpation du Rassemblement des Allemands des Sudètes d'Autriche vient de multiplier les attaques de la presse autrichienne. Lundi, la diplomatie tchèque a résolument protesté contre la falsification de faits historiques par le quotidien autrichien, Neue Kronen Zeitung, écrivant que des gendarmes tchèques participaient à l'anéantissement de la commune de Lidice et que, sous le protectorat de Bohême-Moravie, les Tchèques n'étaient ni expulsés de leur territoire, ni expropriés de leurs biens. Selon notre ambassadeur à Vienne, Jiri Grusa, les milieux politiques autrichiens ont accueilli avec compréhension notre protestation.