Léger incident diplomatique entre la République tchèque et le Turkménistan

L'avion militaire tchèque à l'aéroport d'Achgabat, photo: CTK

Dans la nuit de samedi à dimanche, un avion militaire tchèque de retour d'Afghanistan devait se ravitailler en carburant sur l'aéroport d'Achgabat, la capitale de la République du Turkménistan. Une escale qui s'est finalement prolongée pendant plus de 14 heures, en raison d'un problème de communication entre autorités tchèques et turkmènes.

L'avion militaire tchèque à l'aéroport d'Achgabat,  photo: CTK
Alexandr Vondra, le ministre tchèque des Affaires étrangères a indiqué qu'il allait demander des explications au représentant turkmène, ce lundi à Bruxelles, lors d'une réunion de l'OSCE. Des explications officielles pour mettre un terme au léger différend entre Prague et Achgabat depuis que le Tupolev Tu-154 de l'armée tchèque a été maintenu au sol toute la nuit ce week-end par les autorités turkmènes.

Apparemment, l'autorisation d'atterrir à Achgabat aurait été refusée au dernier moment, en raison du nombre trop important d'armes dont étaient équipés les policiers militaires tchèques à bord de l'appareil. Jan Vidim, président de la commission de la Défense de la Chambre des députés, était à bord de l'avion :

Jan Vidim,  photo: CTK
« Pendant l'atterrissage, le pilote a reçu l'information selon laquelle il ne pouvait pas atterrir. Mais parce que nous n'avions plus de carburant, il a quand même dû se poser. L'appareil a tout de suite été encerclé par des hommes en armes, qui nous ont fait savoir que notre escale sur le sol turkmène n'était pas autorisée. »

La cause de ce malentendu, selon Prague, est un mauvais numéro... « Le problème vient de ceux qui ont faxé le message, explique Jiri Sedivy, le ministre tchèque de la Défense. Les Turkmènes ne l'ont pas faxé au service responsable dans de tel cas, mais à un autre service. Je pense que c'est une situation exceptionnelle. Cela peut arriver. Nous étudions l'affaire et préparons une analyse, mais d'après les informations dont je dispose pour l'instant, je peux dire qu'une faute de notre part est quasiment exclue. Et finalement, la partie turkmène s'est excusée. »