Les Cordes d'automne, festival d'une musique en perpétuelle évolution

Kronos Quartet

Le festival Struny podzimu - Les cordes d'automne, commencera le 13 septembre à Prague. Cette année, les organisateurs se sont heurtés à des problèmes inattendus.

Pendant huit saisons 'Les Cordes d'automne' ont été organisées au Château de Prague où il y a plusieurs salles qui se prêtent bien à l'écoute de la musique. Cette étape du festival est maintenant terminée, car la direction du Château a décidé de ne pas renouveler le contrat avec les organisateurs qui se sont retrouvés dans une situation bien difficile. Néanmoins, ils n'ont pas rendu les armes et ont décidé d'organiser cette année un festival réduit, mais non moins intéressant, dans trois salles de la capitale.

Le 13 septembre donc, on pourra assister au concert du quatuor Kronos, formation classique, qui joue cependant de la musique moderne, et dont le répertoire efface les limites entre les genres. Parmi les compositeurs qui figurent dans son répertoire on trouve Alban Berg, Alfred Schnidtke, George Crumb, Philip Glass, Sofia Gubajdulina et autres. Au programme du concert que le quatuor présentera, ce lundi, dans la Maison municipale de Prague il y a plusieurs compositions des auteurs encore inconnus du public tchèque. Le concert illustrera la recherche de nouveaux langages musicaux, au début du XXIe siècle, recherche qui ne se ferme pas aux influences du jazz, de l'ethno et du rock.

C'est dans la salle de Laterna magica, la Lanterne magique, située tout près du Théâtre national, qu'on organisera, le 3 octobre, une manifestation qui est loin d'être un simple concert. Il s'agit du Rassemblement des percussionnistes, qui sera une rencontre de quelques uns des meilleurs batteurs tchèques avec des percussionnistes étrangers. Il y aura au total quinze artistes qui feront vibrer non seulement des instruments de percussion les plus divers, mais qui chanteront et joueront aussi d'instruments électroniques.

Pour les deux derniers concerts qui auront lieu les 25 et 26 octobre à l'église Sainte-Anne dans la Vieille-Ville de Prague on a invité l'ensemble Uri Caine, formation connue pour son approche non orthodoxe de la musique classique. Cette fois-ci le chef de l'ensemble, Uri Caine, qu'on surnomme parfois le polyglotte musical, présentera sa propre version des célèbres Variations Goldberg de Jean-Sebastien Bach. On risque de ne pas reconnaître cette oeuvre créée, dit-on, pour le comte Keyserling, ambassadeur russe à Dresde, qui, souffrant d'insomnie, passait les nuits en écoutant de la musique. L'oeuvre, revue par Uri Caine, a été déjà enregistrée sur disques et on sait, d'ores et déjà, qu'il s'agit des variations Caine faites à partir des variations Goldberg. Les variations écrites par Bach pour clavecin, seront interprétées par tout un orchestre. En plus, Uri Caine a enrichi la palette musicale de cette oeuvre par des rythmes de tango et de mambo, et par des réminiscences des motifs de divers compositeurs, de Rachmaninov à Stockhausen.